En avril, Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre donnent un concert à l'Opéra Royal à Versailles consacré à la musique symphonique viennoise avec un programme Mozart et Schubert.

Les 5 et 11 avril à l'Opéra Royal de Versailles, les Musiciens du Louvre dirigés par Marc Minkowski interpréteront la Symphonie n°35, "Haffner" de Mozart, l'Ouverture "Rosamunde" et la Symphonie n°8 de Schubert. Un programme porté sur la symphonie "classique", dont les deux compositeurs ont porté le style à son apogée. L'altiste Antoine Tamestit et la mezzo soprano Anne Sofie von Otter participeront également à cet événement.

Le terme de symphonie apparaît dans le vocabulaire musical des principales nations européennes vers le XVIe siècle. À l’époque, il désigne indifféremment n'importe quelle composition à l'exception de la monodie pure. Progressivement, son usage ne s'applique plus que pour la musique instrumentale (par opposition à la musique vocale) et plus spécialement à la musique d'ensemble, puis peu à peu il vient à désigner un genre d'écriture et un certain type de concert. C'est avec Haydn, Mozart et Beethoven que la symphonie trouve sa forme définitive et rigoureusement définie.

La forme établit au cours du XVIIIe siècle se développe grâce aux symphonistes de la période romantique naissante. Schubert a composé des oeuvres dans la suite directe de celle de ses grands prédécesseurs. Mozart lui a apporté le raffinement, alors qu’Haydn lui imposait la rigueur de la construction. Et si ses six premières symphonies ont des accents mozartiens et il faudra attendre la Symphonie n°8, "Inachevée" et la Symphonie n°9, "Grande Symphonie en ut" pour trouver le ton schubertien de ses pièces pour piano. Cette dernière constitue l'aboutissement de son travail sur cette forme musicale.

Officiellement, Haydn est considéré comme le "père de la symphonie" au sens moderne du terme, et ses dernières oeuvres de ce type sont considérées comme présentant le stade le plus aboutit de la composition. Elles ont d'ailleurs beaucoup inspiré celles de Beethoven et Schubert. Le corps des cinquante symphonies de Mozart écrites de 1764 à 1788 n'est pas aussi décisif dans l'évolution du genre, si bien qu'on parle de "docilité" de Mozart face à la forme symphonique. C'est l'opéra surtout qui en a dicté la forme orchestrale dans le style des ouvertures comme celle de Don Giovanni ou des Noces. La symphonie Haffner est l'une des plus abouties en la matière.

Marc Minkowski et son ensemble les Musiciens du Louvre ont déjà présenté avec succès à Versailles en 2009 les Symphonies de Haydn, ils remettent le style viennois à l'ordre du jour avec ce programme.

Plus d’information sur le site de l’Opéra Royal de Versailles

Site des Musiciens du Louvre-Grenoble