Inséparable à la ville comme à la scène de Jérôme Deschamps, Macha Makeïeff s’active de plus en plus, avec une certaine magie, dans l’univers du lyrique. Darius Milhaud et Francis Poulenc sont ses complices du jour. La metteuse en scène s’en explique et se raconte.

Le nom de Deschamps a beau prendre médiatiquement le dessus, celui de Makeïeff lui est lié à la vie, à la mort… Véritable ovni du paysage théâtral hexagonal, ce binôme Jérôme Deschamps/Macha Makeïeff est un étonnant no man’s land. Une terre labourée en d’autres temps par des ancêtres « à part », qu’ils se nomment Federico Fellini, Jacques Tati, Tadeusz Kantor, Buster Keaton… Avec eux, la scène est féérique, la poésie devient ludique ou terrifiante, hilarante ou rêveuse… Et puis il y eut les Deschiens, phénomène qui propulsa le couple, habitué jusqu’ici au microcosme du Festival d’Avignon et de ses dérivés, au zénith de la notoriété nationale. Depuis 2007, Jérôme Deschamps tient le gouvernail de l’Opéra Comique, les mises en scène d’œuvres lyriques devenant ainsi la nouvelle marotte du couple. Entre leurs doigts de fée, Les Brigands, L’Enlèvement au sérail, Moscou-Tchériomouchki, Mozart Short Cuts, La Veuve Joyeuse, L’Etoile ou bien encore Zampa trouvent d’incroyables nouveaux habits, d’étonnantes postures inédites. Cette saison, Macha Makeïeff met en scène Le Bœuf sur le toit de Darius Milhaud et Les Mamelles de Tirésias de Francis Poulenc à l’Opéra de Lyon (du 30 novembre au 13 décembre) puis à l’Opéra Comique (du 7 au 13 janvier 2011). Occasion idéale pour évoquer son approche de Milhaud et Poulenc et de revenir sur trois décennies de création tous azimuts.

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