Musique illimitée
Écoutez cet album en haute-qualité dès maintenant dans nos applications
Démarrer ma période d'essai et lancer l'écoute de cet albumProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
SouscrireProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
Téléchargement digital
Téléchargez cet album dans la qualité de votre choix
La modeste timidité d’Art Mengo est aussi avérée qu’inhabituelle, dans cet univers de paillettes et strass, où des chanteurs en perdreaux de l’année s’agitent tels des souverains auto-proclamés. Des premiers succès tel « Les Parfums de sa vie » (1988) aux improbables duos de la réconciliation (l’Allemande Ute Lemper et le Toulousain emportent tout sur leur passage en 1993 avec « Parler d’amour »), en passant par les compositions pour icône (« Ca ne change pas un homme », offert à Johnny Hallyday en 1992), le garçon a toujours estimé que la pénombre lui seyait mieux que la vive lumière, et que travailler à son rythme (huit albums en vingt ans) valait tous les rythmes (ici plutôt en pont entre chanson et jazz).
Après Guère D’Amour (1992) ou Entre Mes Guillemets (2006), Mengo creuse encore en intitulé la réminiscence de ces années d’école, où on apprend à aimer les mots des grands, et les belles notes. Mais là s’arrête le jeu dans un album de l’intime : après un instrumental rêveur, l’immigré évoque dans « Randonnée de famille » la douloureuse traversée des Pyrénées de ses républicains espagnols de parents, fuyant le fascisme de Franco, un petit garçon dans les bras, puis rend une sorte d’hommage induit en fanfare triste au grand Claude de Toulouse («Je me suis réveillé fragile »).
Pour suivre, le citoyen du monde s’interroge sur la course de l’univers (« La Nouvelle arche »), et celle de l’apartheid (« Homo Sapiens Barnard »), sur la course de la haine (les femmes tondues à la Libération, de mèche avec l’occupant, dans « Ciao-Wiedersehen »), et celle, méprisable, d’un progrès sans conscience (« Sac à puces »). Pour le chapitre de l’amour, Michel Armengot convoque le souvenir de flonflons à la Charlélie Couture (« Bagatelle »), ou le regret d’histoires qui finissent mal, en général (« Si tu me licencies »), et développe, avec un coup de main de la part d’Anna de Noailles, le plus beau clair-obscur du moment (« Il fera longtemps clair ce soir »).
Entouré de fidèles plumes (Marie Nimier, Marc Estève) et autres virtuoses de l’ombre (le percussionniste Nicolas Montazaud), Mengo ne mégote pas, ni la tendresse, ni la profondeur de son chant, de cette voix en papier de verre qui est devenue sa marque de fabrique. Et réalise le tour de force de, tout comme le sculpteur s’efface derrière la cathédrale, se dissiper dans Sujet Libre, comme un ami dont on est heureux des bonnes nouvelles qu’il nous apporte.
©Copyright Music Story 2015
Vous êtes actuellement en train d’écouter des extraits.
Écoutez plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
Écoutez cette playlist et plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
À partir de 12,49€/mois
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Art Mengo, Performer
2009 Kabassa Prod
Chronique
La modeste timidité d’Art Mengo est aussi avérée qu’inhabituelle, dans cet univers de paillettes et strass, où des chanteurs en perdreaux de l’année s’agitent tels des souverains auto-proclamés. Des premiers succès tel « Les Parfums de sa vie » (1988) aux improbables duos de la réconciliation (l’Allemande Ute Lemper et le Toulousain emportent tout sur leur passage en 1993 avec « Parler d’amour »), en passant par les compositions pour icône (« Ca ne change pas un homme », offert à Johnny Hallyday en 1992), le garçon a toujours estimé que la pénombre lui seyait mieux que la vive lumière, et que travailler à son rythme (huit albums en vingt ans) valait tous les rythmes (ici plutôt en pont entre chanson et jazz).
Après Guère D’Amour (1992) ou Entre Mes Guillemets (2006), Mengo creuse encore en intitulé la réminiscence de ces années d’école, où on apprend à aimer les mots des grands, et les belles notes. Mais là s’arrête le jeu dans un album de l’intime : après un instrumental rêveur, l’immigré évoque dans « Randonnée de famille » la douloureuse traversée des Pyrénées de ses républicains espagnols de parents, fuyant le fascisme de Franco, un petit garçon dans les bras, puis rend une sorte d’hommage induit en fanfare triste au grand Claude de Toulouse («Je me suis réveillé fragile »).
Pour suivre, le citoyen du monde s’interroge sur la course de l’univers (« La Nouvelle arche »), et celle de l’apartheid (« Homo Sapiens Barnard »), sur la course de la haine (les femmes tondues à la Libération, de mèche avec l’occupant, dans « Ciao-Wiedersehen »), et celle, méprisable, d’un progrès sans conscience (« Sac à puces »). Pour le chapitre de l’amour, Michel Armengot convoque le souvenir de flonflons à la Charlélie Couture (« Bagatelle »), ou le regret d’histoires qui finissent mal, en général (« Si tu me licencies »), et développe, avec un coup de main de la part d’Anna de Noailles, le plus beau clair-obscur du moment (« Il fera longtemps clair ce soir »).
Entouré de fidèles plumes (Marie Nimier, Marc Estève) et autres virtuoses de l’ombre (le percussionniste Nicolas Montazaud), Mengo ne mégote pas, ni la tendresse, ni la profondeur de son chant, de cette voix en papier de verre qui est devenue sa marque de fabrique. Et réalise le tour de force de, tout comme le sculpteur s’efface derrière la cathédrale, se dissiper dans Sujet Libre, comme un ami dont on est heureux des bonnes nouvelles qu’il nous apporte.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 13 piste(s)
- Durée totale : 00:44:28
- Artiste principal : Art Mengo
- Label : Le Chant du Monde
- Genre : Chanson francophone
2009 Kabassa Prod
Améliorer les informations de l'albumPourquoi acheter sur Qobuz ?
-
Streamez ou téléchargez votre musique
Achetez un album ou une piste à l’unité. Ou écoutez tout notre catalogue en illimité avec nos abonnements de streaming en haute qualité.
-
Zéro DRM
Les fichiers téléchargés vous appartiennent, sans aucune limite d’utilisation. Vous pouvez les télécharger autant de fois que vous souhaitez.
-
Choisissez le format qui vous convient
Vous disposez d’un large choix de formats pour télécharger vos achats (FLAC, ALAC, WAV, AIFF...) en fonction de vos besoins.
-
Écoutez vos achats dans nos applications
Téléchargez les applications Qobuz pour smartphones, tablettes et ordinateurs, et écoutez vos achats partout avec vous.