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Colin Blunstone|One Year

One Year

Colin Blunstone

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Sortant à ce moment-là d'une assez longue période d'éclipse, le bon Colin Blunstone avait toute une carrière à reconstruire et un chemin à se tracer en solitaire lorsqu'il entra en studio. Pas une mince affaire... Il n'était alors ni le plus obscur, ni le plus populaire des chanteurs anglais, il ne se dégageait pour ainsi dire pas du tout du peloton des vocalistes de sa « g-g-g-génération » et les référendums des journaux ne le mentionnaient même plus.



Sa voix, elle, était appréciée, mais sans plus, et dans l'esprit du grand public, souvent cruel, il appartenait déjà un peu au passé : « She's Not There » et « Tell Her No » avaient plus de cinq ans d'âge (une éternité, pour l'époque) et en dépit du succès de « Time Of The Season », Odessey And Oracle n'était même pas un album-culte. Et pourtant, c'est bien lui, le petit provincial de Saint-Albans à l'appendice nasal proéminent et bien triangulaire mais à la voix de séraphin, qui fit ce disque plein de grâce et de mélancolie, extrêmement inventif, ce tour de force (qu'il n'a pas pu égaler ensuite), qui n'a été apprécié à sa juste valeur que trente ans après sa parution et que personne d'autre que lui n'aurait pu enregistrer.

Ici, ses copains d'école Chris White et Rod Argent sont plus qu'à son service, puisqu'ils lui écrivent trois titres (dont le brillant « She Loves The Way They Love Her », seule chanson complètement rock de l'album) et définissent ses arrangements, quand ce n'est pas Chris Gunning ou Tony Visconti (alors dans le sillage d'un David Bowie pas encore Thin White Duke mais déjà important) qui s'en chargent. Ils ne refont pas pour autant du Zombies en douce, leur travail n'évoquant même pas la dernière période du groupe, plus expérimentale – ils déclarèrent avoir plutôt eu Bela Bartok en tête en choisissant de n'entourer le chanteur que d'un quintette à cordes sur la majorité des chansons...



Blunstone, lui, n'écrit que peu, mais, déjà, il prend chacune des décisions finales et tout ce qu'il signe de sa plume sonne juste et sincère, ainsi le bouleversant « Caroline Goodbye », où il raconte la fin de sa romance avec un top-model (les tout aussi puissants « Though You Are Far Away » et « I Can't Live Without You » parlent certainement de la même chose). De même, il prend son temps pour enregistrer : plus qu'un blockbuster, il veut réaliser un album dont il soit fier et il met un an (« one year ») pour cela, ce qui est très long dans le monde de la pop d'alors. Et il y a ces reprises, si belles qu'on en aurait presque peur d'être déçu en écoutant les versions originales, ainsi l'éternel « Misty Roses » de Tim Hardin (auteur qui a toujours été sublimé, quel que fût son interprète), ce « Mary Won't You Warm My Bed » de Mike d'Abo, musicien de Mandred Mann, et « Say You Don't Mind » de Denny Laine, tout juste parti des Moody Blues et pas encore ghostwriter de Paul McCartney au sein des Wings.



Devant tant d'intensité et de poésie, on pense au niveau atteint par le Van Morrison d'Astral Weeks et le Nick Drake de Five Leaves Left (la redécouverte perpétuelle de l'oeuvre de ce dernier par les journalistes rock a sans doute indirectement contribué à celle de One Year). Quant à ceux à qui ces références ne disent rien, ils ne connaissent pas leur bonheur, puisqu'ils peuvent apprécier ce disque grâce à ses seules qualités musicales. Qui restent immenses.



Les pressages CD de One Year sont corrects, mais notons qu'une réédition japonaise lui a ajouté un titre, « Hope I Didn't Say Too Much Last Night ».



                                                                                                                                            



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One Year

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1
She Loves the Way They Love Her
00:02:49

C. White, Composer - Colin Blunstone, Performer - R. Argent, Composer - Chris White, Producer - Rod Argent, Producer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

2
Misty Roses
00:05:04

T.Hardin, Composer - T.Hardin, Lyricist - Colin Blunstone, Performer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

3
Smokey Day
00:03:13

C. White, Composer - Colin Blunstone, Performer - R. Argent, Composer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

4
Caroline Goodbye
00:02:54

C. Blunstone, Composer - Colin Blunstone, Performer - Chris White, Producer - Rod Argent, Producer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

5
Though You Are Far Away
00:03:24

C. Blunstone, Composer - Colin Blunstone, Performer - Chris White, Producer - Rod Argent, Producer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

6
Mary Won't You Warm My Bed
00:03:11

Colin Blunstone, Performer - Chris White, Producer - M. D'ABO, Composer - Rod Argent, Producer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

7
Her Song
00:03:31

C. White, Composer - Colin Blunstone, Performer - R. Argent, Composer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

8
I Can't Live Without You
00:03:28

C. Blunstone, Composer - Colin Blunstone, Performer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

9
Let Me Come Closer to You (Album Version)
00:02:24

C. Blunstone, Composer - C. Blunstone, Lyricist - Colin Blunstone, Performer - NONE, Producer

Originally released 1971. All rights reserved by Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

10
Say You Don't Mind
00:03:22

D. Laine, Composer - Colin Blunstone, Performer - Chris White, Producer - Rod Argent, Producer

(P) 1971 Epic Records, a division of Sony Music Entertainment

Chronique

Sortant à ce moment-là d'une assez longue période d'éclipse, le bon Colin Blunstone avait toute une carrière à reconstruire et un chemin à se tracer en solitaire lorsqu'il entra en studio. Pas une mince affaire... Il n'était alors ni le plus obscur, ni le plus populaire des chanteurs anglais, il ne se dégageait pour ainsi dire pas du tout du peloton des vocalistes de sa « g-g-g-génération » et les référendums des journaux ne le mentionnaient même plus.



Sa voix, elle, était appréciée, mais sans plus, et dans l'esprit du grand public, souvent cruel, il appartenait déjà un peu au passé : « She's Not There » et « Tell Her No » avaient plus de cinq ans d'âge (une éternité, pour l'époque) et en dépit du succès de « Time Of The Season », Odessey And Oracle n'était même pas un album-culte. Et pourtant, c'est bien lui, le petit provincial de Saint-Albans à l'appendice nasal proéminent et bien triangulaire mais à la voix de séraphin, qui fit ce disque plein de grâce et de mélancolie, extrêmement inventif, ce tour de force (qu'il n'a pas pu égaler ensuite), qui n'a été apprécié à sa juste valeur que trente ans après sa parution et que personne d'autre que lui n'aurait pu enregistrer.

Ici, ses copains d'école Chris White et Rod Argent sont plus qu'à son service, puisqu'ils lui écrivent trois titres (dont le brillant « She Loves The Way They Love Her », seule chanson complètement rock de l'album) et définissent ses arrangements, quand ce n'est pas Chris Gunning ou Tony Visconti (alors dans le sillage d'un David Bowie pas encore Thin White Duke mais déjà important) qui s'en chargent. Ils ne refont pas pour autant du Zombies en douce, leur travail n'évoquant même pas la dernière période du groupe, plus expérimentale – ils déclarèrent avoir plutôt eu Bela Bartok en tête en choisissant de n'entourer le chanteur que d'un quintette à cordes sur la majorité des chansons...



Blunstone, lui, n'écrit que peu, mais, déjà, il prend chacune des décisions finales et tout ce qu'il signe de sa plume sonne juste et sincère, ainsi le bouleversant « Caroline Goodbye », où il raconte la fin de sa romance avec un top-model (les tout aussi puissants « Though You Are Far Away » et « I Can't Live Without You » parlent certainement de la même chose). De même, il prend son temps pour enregistrer : plus qu'un blockbuster, il veut réaliser un album dont il soit fier et il met un an (« one year ») pour cela, ce qui est très long dans le monde de la pop d'alors. Et il y a ces reprises, si belles qu'on en aurait presque peur d'être déçu en écoutant les versions originales, ainsi l'éternel « Misty Roses » de Tim Hardin (auteur qui a toujours été sublimé, quel que fût son interprète), ce « Mary Won't You Warm My Bed » de Mike d'Abo, musicien de Mandred Mann, et « Say You Don't Mind » de Denny Laine, tout juste parti des Moody Blues et pas encore ghostwriter de Paul McCartney au sein des Wings.



Devant tant d'intensité et de poésie, on pense au niveau atteint par le Van Morrison d'Astral Weeks et le Nick Drake de Five Leaves Left (la redécouverte perpétuelle de l'oeuvre de ce dernier par les journalistes rock a sans doute indirectement contribué à celle de One Year). Quant à ceux à qui ces références ne disent rien, ils ne connaissent pas leur bonheur, puisqu'ils peuvent apprécier ce disque grâce à ses seules qualités musicales. Qui restent immenses.



Les pressages CD de One Year sont corrects, mais notons qu'une réédition japonaise lui a ajouté un titre, « Hope I Didn't Say Too Much Last Night ».



                                                                                                                                            



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