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The The|Mind Bomb (Remastered)

Mind Bomb (Remastered)

The The

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En raison de ses textes au caractère politico-religieux fleurant bon la mégalomanie galopante, Mind Bomb est généralement considéré comme l’album le plus controversé de The The. Difficile pourtant, à la réécoute, de savoir ce qui agace le plus dans cet album : les textes eux-mêmes, sentencieux et effectivement assez imbuvables, ou l’absence presque totale de chansons autour de ces textes...

Car si Mind bomb est un disque raté – et il l’est en effet, ce qui est d’autant plus difficile à admettre qu’il s’agit d’un cas isolé dans le parcours plutôt exemplaire de Matt Johnson – c’est surtout en raison du formidable gâchis de talents qu’il donne à voir. Ainsi, des producteurs aussi doués que Roli Mosimann et Warne Livesey (tous deux déjà présents sur Infected), malgré tous leurs efforts, ne parviennent pas à transformer les embryons de chansons de Mind bomb en autre chose que des jams informes, mêlant jazz-rock soft (« The Violence of Truth »), proto-funk bien typé eighties (« Gravitate to Me »), et ballades jazzy courant désespérément à la recherche d’une mélodie (« August & September »). Johnny Marr, en qui même ses contempteurs les plus acharnés s’accordent à reconnaître l’un des plus fins mélodistes de la pop anglaise, est quant à lui réduit à faire de la figuration, anônnant un riff funky de seconde zone par-ci, sortant sa pédale wah-wah en pure perte par-là.

Le plus flagrant exemple de sous-emploi du disque reste cependant encore celui de Matt Johnson lui-même, qui, peut-être en raison du délire néo-christique semblant l’animer à cette époque, s’auto-condamne (pour expier ses fautes ?) à ne rien écrire qui pourrait ressembler de près ou de loin à une chanson digne de ce nom – l’ouverture du disque, « Good Morning Beautiful », est à ce titre édifiante : Johnson semble vouloir y prouver que sa seule voix, déclamant un monologue fumeux posé sur trois accords tournant en boucle, est capable de retenir l’attention de l’auditeur huit minutes durant... L’exercice n’est – évidemment - pas concluant.

Pourtant, dans les rares moments où il lâche prise, le leader de The The offre des moments de grâce assez sidérants : « The Beat(en) Generation », avec ses arpèges mélancoliques, offre ainsi un avant-goût de la voie que suivra Johnson sur l’album suivant, le sublime Dusk ; et « Armagedon Days (Are Here Again) », malgré son texte, qui est peut-êre le plus gratiné de tout le disque, reste malgré tout dans les esprits grâce à une mélodie instantanément mémorisable et une production, certes peu finaude, mais efficace  – ce titre n’aurait d’ailleurs sans doute pas dépareillé sur Infected.

Loin d’apporter une quelconque consolation, ces deux titres ne font que rendre plus rageante encore la vacuité du reste du disque – peut-être d’ailleurs était-ce précisément leur rôle, dans le cerveau retors de Matt Johnson. Cerveau qui, avec cet album, a cru larguer une « bombe », quand il n’a maladroitement lancé qu’un pétard mouillé.

©Copyright Music Story 2015

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Mind Bomb (Remastered)

The The

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1
Good Morning Beautiful (Remastered Album Version)
00:07:28

The The, Performer - Chris White, Tenor Saxophone - Felix Kendall, Recording Engineer - Felix Kendall, Mixing Engineer - Warne Livesey, Producer - Warne Livesey, Keyboards - Phil Todd, Tenor Saxophone - Mark Feltham, Harmonica - David Palmer, Drums - Johnny Marr, Electric Guitar - James Eller, Acoustic Bass - Pandit Dinesh, Percussion - Matt Johnson, Piano - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer - Matt Johnson, Lyricist

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

2
Armageddon Days (Are Here Again) (Remastered Album Version)
00:05:40

The The, Performer - Felix Kendall, Recording Engineer - Felix Kendall, Mixing Engineer - Warne Livesey, Producer - Warne Livesey, Banjo - Gavyn Wright, Fiddle - John McArthey, Vocal Arranger - David Palmer, Vocal - David Palmer, Drums - Johnny Marr, Vocal - James Eller, Vocal - James Eller, Acoustic Bass - Matt Johnson, Lyricist - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

3
The Violence Of Truth (Remastered Album Version)
00:05:40

Mark Feltham, Harmonica - Roli Mosimann, Producer - Dave Powell, Recording Engineer - Dave Powell, Mixing Engineer - Johnny Marr, Electric Guitar - David Palmer, Drums - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Lyricist - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer - James Eller, Acoustic Bass - The The, Performer

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

4
Kingdom of Rain (Remastered Album Version)
00:05:51

The The, Performer - Warne Livesey, Acoustic Baritone Guitar - Warne Livesey, Keyboards - Danny Cummings, Congas - Sinéad O'Connor, Vocal - Pedro Haldemann, Bongos - Roli Mosimann, Producer - David Palmer, Drums - Johnny Marr, Electric Guitar - James Eller, Acoustic Bass - Matt Johnson, Keyboards - Matt Johnson, Lyricist - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer - Matt Johnson, Acoustic Baritone Guitar

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

5
The Beat(en) Generation (Remastered Album Version)
00:03:04

Geoff Foster, Background Vocal - The The, Performer - Felix Kendall, Recording Engineer - Felix Kendall, Mixing Engineer - Wix, Piano - Wix, Acordeon - Warne Livesey, Producer - Warne Livesey, Background Vocal - Warne Livesey, Acoustic Baritone Guitar - David Palmer, Drums - Johnny Marr, Background Vocal - Johnny Marr, Electric Guitar - James Eller, Acoustic Bass - Matt Johnson, Lyricist - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Background Vocal - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer - Matt Johnson, Acoustic Baritone Guitar

(P) 2001SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

6
August & September (Remastered Album Version)
00:05:45

Johnny Marr, Electric Guitar - Warne Livesey, Producer - Wix, Piano - Wix, Acordeon - David Palmer, Drums - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Background Vocal - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer - Matt Johnson, Acoustic Baritone Guitar - Matt Johnson, Lyricist - James Eller, Acoustic Bass - The The, Performer - Felix Kendall, Recording Engineer - Felix Kendall, Mixing Engineer

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

7
Gravitate To Me (Remastered Album Version)
00:08:09

The The, Performer - Bruce Lampcov, Recording Engineer - Bruce Lampcov, Mixing Engineer - Pedro Haldemann, Percussion - Roli Mosimann, Producer - David Palmer, Drums - Danny Cummins, Percussion - Johnny Marr, Electric Guitar - James Eller, Acoustic Bass - Ashley Slater, Trombone - J. Marr, Composer - Matt Johnson, Keyboards - Matt Johnson, Guitar - Matt Johnson, Lyricist - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Electric Guitar - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

8
Beyond Love (Remastered Album Version)
00:04:22

The The, Performer - Wix, Piano - Felix Kendall, Recording Engineer - Felix Kendall, Mixing Engineer - John Eacott, Flugelhorn - Roli Mosimann, Producer - David Palmer, Drums - Danny Cummins, Percussion - Johnny Marr, Electric Guitar - James Eller, Acoustic Bass - Matt Johnson, Guitar - Matt Johnson, Lyricist - Matt Johnson, Composer - Matt Johnson, Vocal - Matt Johnson, Producer

(P) 2001 SONY BMG MUSIC ENTERTAINMENT (UK) Limited

Chronique

En raison de ses textes au caractère politico-religieux fleurant bon la mégalomanie galopante, Mind Bomb est généralement considéré comme l’album le plus controversé de The The. Difficile pourtant, à la réécoute, de savoir ce qui agace le plus dans cet album : les textes eux-mêmes, sentencieux et effectivement assez imbuvables, ou l’absence presque totale de chansons autour de ces textes...

Car si Mind bomb est un disque raté – et il l’est en effet, ce qui est d’autant plus difficile à admettre qu’il s’agit d’un cas isolé dans le parcours plutôt exemplaire de Matt Johnson – c’est surtout en raison du formidable gâchis de talents qu’il donne à voir. Ainsi, des producteurs aussi doués que Roli Mosimann et Warne Livesey (tous deux déjà présents sur Infected), malgré tous leurs efforts, ne parviennent pas à transformer les embryons de chansons de Mind bomb en autre chose que des jams informes, mêlant jazz-rock soft (« The Violence of Truth »), proto-funk bien typé eighties (« Gravitate to Me »), et ballades jazzy courant désespérément à la recherche d’une mélodie (« August & September »). Johnny Marr, en qui même ses contempteurs les plus acharnés s’accordent à reconnaître l’un des plus fins mélodistes de la pop anglaise, est quant à lui réduit à faire de la figuration, anônnant un riff funky de seconde zone par-ci, sortant sa pédale wah-wah en pure perte par-là.

Le plus flagrant exemple de sous-emploi du disque reste cependant encore celui de Matt Johnson lui-même, qui, peut-être en raison du délire néo-christique semblant l’animer à cette époque, s’auto-condamne (pour expier ses fautes ?) à ne rien écrire qui pourrait ressembler de près ou de loin à une chanson digne de ce nom – l’ouverture du disque, « Good Morning Beautiful », est à ce titre édifiante : Johnson semble vouloir y prouver que sa seule voix, déclamant un monologue fumeux posé sur trois accords tournant en boucle, est capable de retenir l’attention de l’auditeur huit minutes durant... L’exercice n’est – évidemment - pas concluant.

Pourtant, dans les rares moments où il lâche prise, le leader de The The offre des moments de grâce assez sidérants : « The Beat(en) Generation », avec ses arpèges mélancoliques, offre ainsi un avant-goût de la voie que suivra Johnson sur l’album suivant, le sublime Dusk ; et « Armagedon Days (Are Here Again) », malgré son texte, qui est peut-êre le plus gratiné de tout le disque, reste malgré tout dans les esprits grâce à une mélodie instantanément mémorisable et une production, certes peu finaude, mais efficace  – ce titre n’aurait d’ailleurs sans doute pas dépareillé sur Infected.

Loin d’apporter une quelconque consolation, ces deux titres ne font que rendre plus rageante encore la vacuité du reste du disque – peut-être d’ailleurs était-ce précisément leur rôle, dans le cerveau retors de Matt Johnson. Cerveau qui, avec cet album, a cru larguer une « bombe », quand il n’a maladroitement lancé qu’un pétard mouillé.

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