Helen Merrill (2009 Remastered Version)

Chronique

En 1954, dix ans après ses débuts new-yorkais dans les clubs du Bronx, Jelena Ana Milcetic alias Helen Merrill accède à l'enregistrement de son premier album pour le label EmArcy, division de Mercury Records.

Sous couvert d'une séance inaugurale dans la cour des grands, après une collaboration avec Earl Hines et deux simples pour Roost Records, c'est un chef d'oeuvre qui voit le jour à travers les sept interprétations de standards composant Helen Merrill. La voix infiniment douce et sensuelle, légèrement voilée, est au centre d'un recueil couvé par une réunion de talents superlative, à commencer par le trompettiste Clifford Brown qui magnifie chaque titre de ses chorus, le pianiste Jimmy Jones, le guitariste Barry Galbraith et le clarinettiste, flûtiste et saxophoniste Danny Bank.

Sous la férule du jeune arrangeur Quincy Jones, vingt-et-un ans, d'autres musiciens se relaient pour servir tel ou tel titre : la rythmique Milt Hinton – Osie Johnson sur « Don't Explain » (Billie Holiday), « You'd Be So Nice to Come To » (Cole Porter), « (I Was) Born to Be Blue » (Mel Tormé) et « S' Wonderful » (George et Ira Gershwin) ; Oscar Pettiford et Bobby Donaldson sur « What's New ? » (Johnny Burke), « Falling in Love With Love » (Rodgers & Hart) et « Yesterdays » (Jerome Kern).

Grâce au succès commercial de l'entreprise, le contrat d'Helen Merrill avec EmArcy sera reconduit pour quatre autres albums magistraux. Lors de sa réédition en CD, l'album se verra enrichi de dix titres des mêmes séances laissés dans les tiroirs.

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