Batards Sensibles

Chronique

Être un « bâtard sensible » c'est tout un art, et n'est pas misogyne esthète qui veut. Qui d'autre que TTC est capable de rendre hommage au cycle menstruel en boîte de nuit (« Du sang sur le dancefloor ») ?



Peut-on être un rustre avec les femmes tout en pleurant à cause d'elles ? L'album tente de répondre à cette question existentielle de Parisiens (ville du groupe où la guerre de sexes fait rage avec son lot quotidien de victimes éplorées). Et TTC, cynique, d'assimiler les rapports humains à la consommation de vêtements dans un délirant inventaire (« Catalogue »). Des nappes sèches, très électroniques (« Je n'ai pas sommeil » et l'imposant et râpeux « Dans le club », qui ouvre par ailleurs le film Sheitan) côtoient à merveille un gros tempo scandé façon rap East Coast (« Girlfriends »).



A noter : l'album est disponible en plusieurs parfums, comme les préservatifs : avec ou sans – instrumental oblige – paroles. Comme toujours une certaine vulgarité sexiste se mêle à des élans fantaisistes (« J'apprends à mon chat à marcher sur les pattes de derrière/Pour qu'il devienne un lémurien ») néanmoins moins présents que dans Ceci N'Est Pas Un Disque.

 



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