Le 21 novembre 1975, il y a tout juste 33 ans, disparaissait prématurément François de Roubaix dans un accident de plongée. A seulement 36 ans, le compositeur de musiques de films avait déjà réussi à laisser une belle empreinte tant ses partitions pour le septième Art étaient alors novatrices.

Musicien autodidacte, François de Roubaix découvre le jazz à 15 ans alors que son père, Paul de Roubaix, produit et réalise des films institutionnels ; le mélange entre musique et cinéma ne le quittera plus. Doué d'un remarquable sens de la mélodie, il travaille énormément sur les sonorités, la diversification instrumentale et les mariages entre instruments. Il fut également l'un des premiers à utiliser le synthé dans la musique de films. En pionnier, il aménage dans son appartement parisien de la rue de Courcelles un des tout premiers home-studios 8 pistes dès 1972, où il travaille, finalise ou pose les bases de musiques qu'il complète ailleurs, généralement avec son fidèle ingénieur du son Jean-Pierre Pellissier (cordes, batterie...). Au début des années 1970, il connaît un passage à vide au cinéma, et se consacre davantage à la télévision. Sa dernière musique de film, Le Vieux fusil en 1975, semblait explorer une nouvelle direction prometteuse. Il a travaillé avec toute une génération de metteurs en scène (Robert Enrico, José Giovanni, Yves Boisset, Jean-Pierre Mocky, Jean-Pierre Melville...) Il a aussi composé pour la télévision (Chapi Chapo, Les Chevaliers du ciel). En 1976, il obtient à titre posthume le César de la meilleure musique pour le film Le Vieux Fusil. Aujourd'hui samplé et pillé côté sonorités, sa musique n'a pas pris une ride.

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