Il y a 15 ans disparaissait Henry Mancini, l’un des compositeurs de musiques de films les plus élégants. Sans doute pas le plus génial mais l’un de ceux qui savait transformer l’idée d’un thème parfait en mini symphonie de soie ou de rythmes. Moteur !

Il y avait une classe Mancini... Un assemblage d’essence jazz mêlée à des effluves d’easy listening jamais vulgaires... Des cordes luxuriantes ici, des congas feutrées là, un chapelet d’accords plaqués avec justesse sur un grand piano un peu plus loin… Si le thème de La Panthère rose, certes sublime, vient à l’esprit dès que son nom est prononcé, Mancini aligna d’autres partitions tout aussi magiques : Charade, Breakfast At Tiffany’s, La Soif du Mal, Hatari, The Party, Arabesque ou bien encore Victor, Victoria de Blake Edwards, ami metteur en scène avec lequel il travailla une trentaine de fois pour le cinéma et la télévision. Plutôt que d’entendre ces classiques pour la millième fois, voici une petite rareté sublimissime : Mancini, seul au piano, présenté par Paul McCartney, dans une version d’une étonnante pureté du If I Feel des Beatles :

Plus convenu, mais tellement kitsch, beau, sensuel et tout et tout, la Française Claudine Longet dans Nothing To Lose, chanson que Mancini écrivit pour la comédie The Party de Blake Edwards avec un Peter Sellers au sommet de son art :