Présentation et impressions générales

Le salon High End® de Munich est le plus grand salon mondial dédié uniquement à la Haute Fidélité, et même, à vrai dire, à la très Haute Fidélité, et c'est un salon qui n’hésite pas à faire dans le pompeux.

Seules quelques grandes marques ne jouissant pas d’une image de très haut de gamme auprès d'un public très exigeant s’aventurent sur ce salon. Citons Sony et Panasonic pour les téléviseurs, et Denon pour le Home Cinema.

La marque d'enceintes anglaise Kef, qui peut s’enorgueillir d'avoir réalisé des enceintes de très haut de gamme parmi les meilleures du monde, présentait sur ce salon des systèmes d'enceintes 5.1.

Pour fixer l'importance de ce salon, la fréquentation globale de cette édition 2012 a été de 14.671 visiteurs, soit une progression de 4,2% par rapport à 2011. Parmi ces 14.671 visiteurs, on relevait 4427 commerciaux et 483 journalistes de tous pays (donc de quoi garantir des retombées médiatiques non négligeables), soit une proportion d'environ 1/3 des visiteurs pour ces deux catégories, ce qui est très élevé.

D'autre part, contrairement à la France où les deux salons consacrés à la Haute Fidélité sont issues d’initiatives privées, le SPAT pour Le Salon HiFi et Home Cinéma, et la revue Haute Fidélité pour le salon éponyme, le salon de Munich a été créé par la High End Society qui regroupe de nombreux professionnels des différents secteurs de la Hi-Fi, un peu à l’image de l’esprit fédéraliste allemand.

Notons aussi que le lieu est très bien adapté à un salon de ce type, contrairement aux hôtels français retenus pour nos salons nationaux et dont on adapte tant bien que mal l’espace et les salles disponibles à des présentations statiques ou dynamiques. Rigueur germanique versus esprit latin, un vieux débat !

L’une des particularités marquantes de ce salon est sa fréquentation très cosmopolite où l’on peut remarquer un grands nombre de visiteurs asiatiques et donc son impact très important et d’ampleur internationale.

Le High End® et son (r)apport à la musique enregistrée

Ce salon a une influence importante sur la vie de la musique enregistrée. Le disque vinyle y occupe une place de choix, mais la plupart des nombreux visiteurs fouinant fébrilement dans les bacs de disques noirs étaient porteurs de cheveux blancs…

On pouvait également acheter sur ce salon des CD présentés par leurs fabricants comme étant de qualité supérieur, tels les XRCD de JVC dont on pouvait acquérir, entre autres, un album de Diana Krall pour le prix de plusieurs albums en qualité Studio Masters sur Qobuz. Est-ce bien raisonnable, ? En effet, bien que certains de ces disques soient estampillés XRCD24, ils restent "gravés" en 16 bits à 44,1 kHz, comme tout CD (hormis les HDCD).

La montée en puissance de l’audio haute définition était également sensible, mais au profit des fichiers en 24 bits, et Qobuz a reçu des visites d’audiophiles téléchargeant de l’audio haute définition sur des sites concurrents. La variété et le nombre de titres proposés en qualité Studio Masters par Qobuz, le plus important de toutes les plateformes de téléchargement qui assure à Qobuz une position de leader, sont apparus comme un véritable atout auprès de ces visiteurs.

Streaming et qualité de service

Cependant, ces audiophiles, que l’on qualifiera sans aucune connotation péjorative, d’ancienne génération, ne conçoivent pas encore le streaming comme une façon d’écouter de la musique.

Quoi qu’il en soit, la qualité des services et les fonctionnalités spécifiques de Qobuz ont été sources d’étonnement et des propos du genre "Jamais je n’aurais pensé que de tels services puissent exister", ou encore "Comment se fait-il que je n’aie jamais entendu parler de Qobuz ?", n’étaient pas rares.

Conclusion

Ce salon a révélé l’importance capitale pour Qobuz d’aller "en chair et en os" au devant des amateurs de musique et de manière chaleureuse.

Qobuz s’est également distinguée auprès des amateurs ayant eu la gentillesse de lui rendre visite comme "La" plateforme de musique dématérialisée de qualité.

En images, parmi les exposants français, nous avons remarqué :

Le ST200, un prototype de streamer présenté par Atoll :

Sur le stand Focal, La Grande Utopia Be s'exposait dans sa nouvelle finition d'un rouge très tendre :

Pour sa part, Cabasse réalisait des démonstrations en 5.1 très probantes et exposait sa nouvelle gamme d'enceintes colonnes, ainsi que L'Océan, sa dernière réalisation de haut de gamme à cohérence de source spatiale (SCS) :

Le fabricant troyen Davis exposait une paire d'enceintes MV One utilisant des prototypes d'un nouveau haut-parleur à large bande :

En images, parmi les autres exposants, nous avons remarqué :

Audionet DNC (Digital Network Client), un lecteur réseau (Allemagne) :

HiFI Akademie (Allemagne) exposait son lecteur réseau à écran tactile :

Très beau 111 Musiccenter chez le prestigieux fabricant allemand Burmester qui équipe Porsche de certaines de ses réalisations :

M2Tech (Italie) exposait le Vaughan, un DAC préampli avec sortie casque :

Le fabricant autrichien Pro-ject présentait la Stream Box RS, grande soeur de la Stream Box DS qui a été le premier appareil à recevoir la récompense Qobuzissime Hi-Fi :

Mentionnons aussi, pour la France, Micromega qui présentait une gamme de préamplificateurs pour casque et qui prévoit de sortir cinq nouveaux produits, dont des DAC, d'ici l'été, et 3D Lab un projet de lecteur réseau, tandis que Devialet se faisait remarquer par son superbe stand (et son superbe amplificateur D-Premier).

Fostex (Japon) présentait un DAC préamplificateur, tandis que Nagra, la célèbre marque suisse d'enregistreurs, proposait des écoutes exclusives de bandes de concert enregistrées lors des festivals de Montreux (peut-on espérer une édition en fichiers téléchargeables sur Qobuz ?).

Et ce sera le mot de la fin, avec une dernière photo en forme de clin d'oeil.