Le violoniste, chef d'orchestre, compositeur et pédagogue français Devy Erlih est mort à l’âge de 83 ans, renversé par une voiture à Paris.

Devy Erlih est décédé le 7 février, renversé par une voiture alors qu'il se rendait à l'Ecole Normale de Musique. La nouvelle a été annoncé à l’AFP par son épouse, Christine Jolivet-Erlih, fille du compositeur André Jolivet. Le violoniste, chef d'orchestre, compositeur et pédagogue français était âgé de 83 ans.

« Il rend contemporaine la musique classique et classique la musique contemporaine » C’est en ces mots que Maurice Fleuret évoque, en 1958, Devy Erlih. Interprète de nombreuses œuvres du XXe siècle, le musicien était né le 5 novembre 1928 à Paris. Formé au conservatoire de la capitale (premier prix de violon en 1945), Erlih avait entamé l’apprentissage de son instrument avec son père. Il donne son premier récital en 1946.

En 1955, il remporte le premier prix du Concours Long-Thibaud. Il était devenu professeur au Conservatoire de Marseille en 1968, ville où il fonde les Solistes de Marseille en 1973. Trois ans plus tard, Erlih dirige le Centre provençal de musique de chambre. Entre 1982 et 1995, il enseignera au Conservatoire de Paris.

Parallèlement à cette vie consacrée à l’enseignement, Devy Erlih composera. En 1965, il signe Violostries avec Bernard Parmegiani ainsi que le ballet La Robe de plumes. Il sera également l’auteur de différentes cadences de concertos.

Bien ancré dans le XXe siècle, Erlih vivra toujours la musique de son temps, créant notamment des œuvres signées Antunes, Milhaud (Concerto n°2 en 1959), Tomasi, Sauguet, Jolivet, Chaynes ou bien encore Loucheur.

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