Peu d'artistes peuvent s'enorgueillir d'une carrière aussi longue et fructueuse : Menahem Pressler (né Max Pressler en 1923 à Magdebourg, en Allemagne) a remporté en 1946 le Prix Debussy de San Francisco, et après dix ans d'une belle carrière de soliste, il a fondé le Beaux-Arts Trio - un ensemble qui a occupé le haut de l'affiche de 1955 à 2008, toujours avec Pressler au piano ! Ajoutez à cela une vie d'enseignement, une remarquable modestie humaine qui contraste pleinement avec le génie musical, et vous avez l'étoffe d'une légende vivante à ne surtout pas rater.
Car voilà que cette légende apparaîtra en direct ce samedi 11 janvier à 20h, avec le Philharmonique de Berlin dirigé par Semyon Bychkov ! Vous avez bien lu : en direct, grâce à la magie de la
En deuxième partie de programme, Bychkov donnera la Onzième symphonie de Chostakovitch, l'une des plus imposantes, quasiment cinématographiques, écrite dans un langage assez "classique" à l'époque où les délires de la dictatures stalinienne et l'ostracisme dont a été victime le compositeur ont laissé place à un (tout tout petit) peu plus de liberté, du moins celle d'écrire de la musique à la gloire de la première Révolution russe de 1905 qui a d'ailleurs donné son nom à la Symphonie.
Deuxième concert de la soirée à 22h30, dans le cadre des Late Night Concerts : Simon Rattle propose les Chansons madécasses de Ravel (dont on imagine qu'il ne les dirigera pas, elles se jouent à quatre...), les Trois strophes sur le nom de Sacher de Dutilleux avec, au violoncelle solo, la violoncelliste française Solène Kermarrec, membre du Philharmonique de Berlin depuis 2006. Cocorico ! Le programme se poursuit avec les rarissimes Quatre poèmes hindous de Maurice Delage, chantés par la soprano écossaise Lisa Milne - qui aura déjà chanté les Chansons madécasses, dommage que Rattle n'ait pas choisi aussi une soprano française, diable, ça ne manque pas... - puis, pour finir, le délicieux Divertimento de Jacques Ibert.
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