Le premier concert, diffusé lundi 19 à 20h en direct de la Salle de concerts numérique, laissera certes la majeure partie du Philharmonique de Berlin au repos ; seuls les douze violoncellistes de l'orchestre seront présents, mais quelle présence... Ils donneront un programme largement latino-américain, avec les deux géniales Bachianas Brasileiras de Villa-Lobos écrites pour ensemble de violoncelles : l'archicélèbrissime Cinquième de 1938-1945, pour huit violoncelles et soprano, et la moins connue Première, conçue dès 1930 pour orchestre de violoncelles - on se souvient que l'impérial compositeur brésilien était violoncelliste lui-même, rien d'étonnant donc dans ces singulières compositions. Ensuite, après une petite incursion chez Fauré, les douze violoncellistes poursuivront avec un déluge de pièces de Piazzola, dont plusieurs accompagnées de deux danseurs de tango - une fête sonore et visuelle, donc, sachant que ces douze musiciens sont parmi les meilleurs solistes au monde.
Le second direct de Berlin sera diffusé le samedi 24 à 19h, et là encore l'Orchestre ne sera pas au grand-grand-grand complet puisqu'il jouera deux symphonies de Haydn, les 101 "L'Horloge" et 103 "Roulement de timbales", deux des ultimes chefs-d'œuvre du compositeur, pour lesquelles un orchestre d'une cinquantaine de personnes suffit largement, jusques y compris lorsqu'on s'appelle Philharmonique de Berlin. Le pianiste Piotr Anderszewski donnera le Concerto en ut mineur K. 491 de Mozart, tandis que la baguette sera tenue par un haydnien plus que convaincu : Giovanni Antonini, qui réalise actuellement une très attendue intégrale des symphonies de Haydn avec son ensemble Il Giardino Armonico.
Et pourquoi "pour le prix d'un", demanderez-vous peut-être ? Simple : pour ceux d'entre nos lecteurs qui ne seraient pas encore abonnés à la Salle de concerts numérique, il leur est loisible de prendre un abonnement d'essai d'une semaine à 9,90 € ; d'habitude, l'Orchestre ne diffuse qu'un seul concert par semaine, or cette fois, il y en aura bien deux. Et le reste de la semaine, à quoi donc sert l'abonnement s'il n'y a qu'un ou deux concerts en direct ? Tout simplement à se remplir les yeux et les oreilles de dizaines, de centaines même, de concerts d'archives : tous les concerts enregistrés depuis les six ans qu'existe la Salle de concerts numérique, plus une belle poignée de concerts de l'époque Abbado et autant de films de l'ère Karajan. Un corpus de quelque 380 concerts ! A volonté, sans restriction aucune !
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