Du 1er au 10 octobre, La Gioconda d’Amilcare Ponchielli sera donnée à l’Opéra de Marseille sous la direction de Fabrizio Maria Carminati et dans une mise en scène signée Jean-Louis Grinda.

En octobre 1967, la création de La Gioconda d’Amilcare Ponchielli à l’Opéra de Marseille avec Régine Crespin dans le rôle-titre, avait constitué l’événement lyrique de l’année en France. Cet opéra en quatre sur un livret d’Arrigo Boïto, d’après le drame de Victor Hugo, Angelo, tyran de Padoue est de retour à Marseille en ouverture de la saison lyrique de l'Opéra. L’histoire de cette chanteuse des rues, victime d’un amour sans espoir, est aussi celle d’une œuvre trop peu représentée dont la superbe écriture, évoluant de Verdi à Mascagni, réclame des moyens vocaux hors du commun…

Ayant connu un triomphe lors de sa création à la Scala de Milan en avril 1876, cette Gioconda sera donc présentée au public marseillais en octobre, mercredi 1er (20h), samedi 4 (14h30), mardi 7 (20h) et vendredi 10 (20h), dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda, des décors d'Éric Chevalier et des costumes signés de Jean-Pierre Capeyron. La baguette sera quant à elle tenue par Fabrizio Maria Carminati, déjà invité à l’Opéra de Marseille (et dont il est le premier chef invité jusqu'en 2015) pour diriger Il Pirata en 2009, Andrea Chénier en 2010, Cavalleria Rusticana et I Pagliacci en 2011, Aïda en 2013 et qui sera de retour pour Tosca en 2015.

Micaela Carosi – © www.facebook.com/carosi.micaela

Pour défendre ce chef d’œuvre rare et flamboyant, c’est une distribution internationale qui a été conviée : Micaela Carosi, acclamée par le public marseillais en 2008 dans Un Ballo in maschera et Elena Popovskaya (10 octobre), invitée pour la première fois en France, se partageront le rôle de Gioconda, Béatrice Uria-Monzon habituée de la maison marseillaise chantera Laura et Qiu Lin Zhang, La Cieca. Fabio Armiliato, le ténor italien incarnera le noble Enzo Grimaldo, Marco DI Felice chantera Barnaba et Konstantin Gorny sera Alvise Badoèro.

Elena Popovskaya – © Oleg Nachinkin / APA Artists' Management

Ouvrage au lyrisme flamboyant et à l’efficacité dramatique indéniable, avec des pages célèbres, comme l’air du ténor Enzo (« Cielo e mar »), au deuxième acte, la « danse desheures », au troisième acte, et l’air de Gioconda (« Suicidio ! »), au dernier acte, La Gioconda dont l’action se déroule à Venise au XVIIe siècle reste une œuvre très populaire, bien que rarement représentée, car réclamant de grandes voix pour les principaux rôles. Pour le metteur en scène Jean-Louis Grinda, cette production est essentielle. « Présenter La Gioconda est une gageure pour une maison d’opéra… et pour un metteur en scène ! Il ne faut pas tergiverser avec la réalité du livret ni avec le caractère « Grand Opéra » propre à cette œuvre au style si difficile à définir. J’ai donc voulu présenter une grande fresque historique Renaissance dont le spectaculaire culmine de façon très onirique avec la célèbre « Danse des heures ». Ainsi, le spectacle entraîne dans une Venise carnavalesque et sombre à la fois. Présenté dans cinq théâtres internationaux de Liège à Palerme, cette production attend le verdict de l’exigeant public marseillais avant sa future reprise à Santiago au Chili. Bref, qui a dit que La Gioconda était rarement monté ? ».

Fabrizio Maria Carminati - © Opéra de Marseille

Le site de l’Opéra de Marseille