Le grand pianiste est au Châtelet le 9 mars pour un récital Beethoven et Schumann.

Il est Russe, mais a longtemps vécu en Israël où Zubin Mehta l’a pris sous son aile, et a fini par jeter l’ancre aux Etats-Unis où la Juilliard School, le Curtis Institute, Rudolf Serkin et Leon Fleisher l’ont peaufiné. Outre une technique transcendante, Yefim Bronfman tient de ces monstres sacrés un sens aigu de l’analyse, qui fait de lui plus qu’un simple pianiste : un grand musicien.

A bientôt 50 ans, cet Américain d’adoption et véritable star Outre-Atlantique n’en a pas moins gardé beaucoup de l’âme de sa Russie au bout des doigts.

Le 9 mars à 11h, dans le cadre des Concerts du dimanche matin, Yefim Bronfman offrira au public du Théâtre du Châtelet la Sonate nº 13, «Quasi una Fantasia» de Ludwig van Beethoven et la Fantaisie, op. 17 de Robert Schumann.

Bronfman est considéré comme l’un des pianistes actuels les plus talentueux. Sa technique puissante et son exceptionnel talent lyrique ont gagné le cœur de la critique et enthousiasmé les publics du monde entier, que ce soit pour ses récitals en solo, pour ses engagements avec les plus prestigieux orchestres ou pour son catalogue d’enregistrements.

Né à Tashkent en Ousbékistan en 1958 mais citoyen américain depuis 1989, Bronfman grandit en Russie avant d'émigrer en Israël avec sa famille en 1973, année où il auditionne pour Eugène Istomin et Zubin Mehta. En 1974, l'American-Israël Cultural Foundation lui octroie une bourse et Isaac Stern le remarque. Il travaille ensuite à la Juilliard School, à Marlboro et au Curtis Institute avec Rudolf Firkusny, Leon Fleisher et, surtout, Rudolf Serkin.

Il fait ses débuts internationaux en 1975, à 17 ans, depuis cette date, les grandes phalanges l'invitent dès lors régulièrement : orchestres de New York, Los Angeles, Cleveland, Chicago, Philadelphie, Washington, Pittsburgh, Saint Louis, Boston, Berlin, Vienne, Londres, Montréal, Paris, NHK..., sous la baguette de Barenboïm, Dutoit, von Dohnanyi, Eschenbach, Masur, Maazel, Salonen, Sanderling, Zinman, Blomstedt, Jansons, Temirkanov, Gergiev...

En 1991, Yefim Bronfman donna quelques concerts de musique de chambre avec Isaac Stern en Russie, première apparition publique dans ce pays depuis son émigration en Israël à l’âge de 15 ans. La même année il reçut le prestigieux Avery Fisher Prize, une des plus hautes récompenses décernées aux musiciens américains.

Également épris la musique de chambre, Bronfman joue régulièrement avec Yo-Yo Ma, Joshua Bell, Lynn Harrel, parmi tant d’autres, ainsi qu'avec les quatuors Guarnieri, Juilliard, Emerson, de Cleveland et Fine Arts.

En Europe, il joue pour la première fois en 1981, à Londres, au Royal Festival Hall avec le Philharmonia et fait ses débuts l'année suivante aux BBC Promenade Concerts en récital. Il consacre d'ailleurs une partie importante de son activité au récital et se produit en tournée tant aux Etats-Unis, qu'en Europe (Munich, Lisbonne, Genève, Paris...), au Japon, à Hongkong ou en Australie.

Le site officiel de Yefim Bronfman

Le site officiel du Théâtre du Châtelet