Puisque les artistes impossibles à encager sont légion, Jonah Yano a bien le droit d’apporter sa pierre à l’édifice… Né à Hiroshima, ayant grandi à Port Coquitlam en Colombie-Britannique puis à Vancouver, et installé depuis 2016 à Toronto, le songwriter à la voix éthérée associe des accords jazz à du folk vaporeux et de la soul minimaliste, emmitouflant parfois le tout dans de classieuses cordes. Improbable, non ? Beau, surtout.
Jonah Yano - delicate | A COLORS SHOW
COLORSCertains le décrivent comme « le fils qu’auraient eu James Blake et Norah Jones ». Lui dégaine un bel arc-en-ciel d’influences allant de Feist à Leonard Cohen, en passant par Jimi Hendrix, Joni Mitchell, Stevie Ray Vaughn, Feist, Adrianne Lenker de Big Thief ou bien encore la trop sous-estimée Jessica Pratt dont il a repris This Time Around en 2020…
Jonah Yano - portrait of a dog (Official Video)
Innovative LeisurePublié sur Innovative Leisure (le label monté par Jamie Strong, Nate Nelson et Hanni El Khatib), Portrait of a Dog, le deuxième album de Jonah Yano (un disque Qobuzissime qui fait suite à Souvenir sorti en 2020), est un bien bel îlot d’onirisme. Un no man’s land construit avec BadBadNotGood, ces vrais-faux jazzmen de Toronto capables de tout jouer, et qui rendent encore plus inétiquetables ces douze titres de plus en plus attachants au fil des écoutes. Attachants et surprenants comme cette belle relecture du Glow Worms de la grande prêtresse folk Vashti Bunyan.
