Il y a peu de choses qui bougent encore dans le cerveau de ce bon vieux Gallois de Gruff Rhys. La recette des space brownies. Un sens de la coolitude bonhomme à toute épreuve. Et une aptitude plutôt bluffante à se poser en héritier idéal de la pop West Coast circa 69-73. Quand la discographie de son groupe de toujours, les Super Furry Animals, commence à sérieusement sentir le sapin, les amateurs de la première heure sont invités à se ruer sur ce nouvel album solo au titre tout pourri. Lequel se vendra à 13 exemplaires, comme d’hab. Meilleur que le dernier The Coral, moins hype que le dernier MGMT, Hotel Shampoo enfile les perles psyché sans avoir l’air d’y toucher (enfin si, mais pas à la même chose). Les ondulations America de Shark Ridden Waters, Sensations In The Dark et son Love guidé par le piano, ou encore les bacharacheries Space Dust #2. Gruff Rhys est loin d’avoir inventé l’eau chaude mais lui au moins il se lave les cheveux.

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