Colom est un nom, juste avec ce premier album produit en France, le quatrième d’une courte et intense carrière. Le natif de Vincennes, émigré en Espagne, a fait la navette entre Barcelone et New York s’imprégnant de l’esprit de renouvellement qui inspire une partie des jeunes jazzmen. Le trompettiste signe un album ouvert, intense et fort coloré, semé de jazz, de flamenco, de pop alternative. Il est entouré du très bon pianiste cubain Aruan Ortiz, la rythmique R.Carter-R.Royston et le sax slovène Jure Pukl. Colom propose une singulière vision du jazz qui relie swing, postbop et hip hop, et invite un slammeur, un orchestre de chambre et une chanteuse. En France, on ne crédite pas le jazz espagnol à sa juste valeur, ça pourrait changer.