Le graphisme et le nom laissent penser que Ping Machine fait partie de ces groupes en quête d’un hypothétique nu-jazz à renfort de bidouilles électroniques. Erreur. Membre de Grands Formats, Ping Machine compte quatorze musiciens qui, plutôt que par sections, préfèrent se présenter par ordre alphabétique. Un indice que cette grande formation acoustique, si elle s’apparente à un big band, n’emprunte pas les clichés associés à ce type d’orchestre. Elle sonne comme un laboratoire d’écriture qui, selon une démarche assez typiquement hexagonale, pratique la collision de styles tout en laissant de l’espace pour les solistes. On sent des techniques savantes à l’œuvre dans de longs développements qui explorent textures et récits, groove et abstraction. Une nouvelle référence dans le jazz taille XL.
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