Quand la révélation Anna Calvi revisite le King…

Coqueluche des médias en ce début d’année (et pour une fois c’est grandement justifié !), l’élégante chanteuse et guitariste britannique publie enfin son premier opus éponyme cette semaine. Coproduit par Rob Ellis et enregistré en France, au studio Black Box près d'Angers, ainsi qu'à Londres, ce chef d’œuvre d'Anna Calvi fait figure de voyage à part. Porté à bout de bras par l’organe de la songwriteuse et guitariste britannique, austère et belle voix digne de Siouxsie, ce disque est hanté par une sonorité qui lui est propre. Un halo de guitare baryton, une production appuyant à outrance la réverbération, le mystère est là. Sans faute de goût, les marottes d’Anna Calvi sont d’une autre ère. Il y a l’élégance d’un Roy Orbison. Le dandysme d’un Nick Cave. Plus prêt de nous aussi, le déhanchement de Richard Hawley. Il y a surtout une sensualité folle, lovée dans une sensation d’irréalité. Car Anna Calvi chante comme un rêve éveillé. Certains voient en elle une petite sœur de P.J. Harvey… Calvi ne dévoile pourtant jamais la rugosité de son anguleuse compatriote. Accompagnée sur scène de Mally Harpaz à la guitare, l'harmonium et aux percussions et Daniel Maiden-Wood à la batterie, Anna Calvi contient l'énergie et l'émotion d'une danse flamenco. Un art dont l’esthétique influence non seulement ses prestations live mais aussi sa philosophie artistique. Surtout, un art à découvrir d'urgence. La preuve dans cette relecture du démentiel Surrender du King Elvis :

Le site d’Anna Calvi

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