L’americana vue par un Suédois réchauffe le cœur, décongèle les âmes et fait béatement sourire : Olle Nyman publie son deuxième opus, entre folk rock apaisé et country gorgée de soul.

Plus trop de doute sur la compatibilité entre fjords scandinave et grands espaces américains… Et le (déjà !) deuxième album d’Olle Nyman est une pierre supplémentaire à l’édifice «americana» que la Suède, la Norvège, l’Islande et toutes ces contrées trop souvent réduites à Björk, Sibelius, Millenium, les vikings, Ikea, Bergman et Krisprolls construisent depuis plusieurs années. Originaire de Luleå, en Suède, Nyman ne puise guère exclusivement dans les effluves du folk et de la country. Avec son envoûtant Venture, publié par l’excellente écurie parisienne Fargo, ce jeune songwriter de 26 printemps déploie surtout des influences rappelant le lyrisme d’un Van Morrison ou les épanchements d’un Tim Buckley... Mais sans jouer les machines à remonter le temps avec toutes ces références d’un autre temps, Olle Nyman propose surtout un joli classicisme d’écriture, maîtrisé, finement poli, et emmené surtout par un brin de voix attachant. La preuve avec la vidéo de Don't Let Those Bastards Reel You In :

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