L’altiste Antoine Tamestit et le pianiste Cédric Tiberghien joueront Schubert, Britten et Brahms au Théâtre du Châtelet le 28 février.

Le 28 février, dans le cadre des Concerts du dimanche matin, l’altiste Antoine Tamestit et le pianiste Cédric Tiberghien se produiront sur la scène du Théâtre du Châtelet pour un programme Schubert ( Sonate pour arpeggione et piano en la mineur, D. 821), Britten (Lachrymae, reflexions on a song from Downland (« Flow My Tears ») pour alto et piano, op. 48) et Brahms ( Sonate pour alto et piano nº1 en fa mineur, op. 120).

Les couleurs denses de l’alto sont propices aux confidences de Schubert ou aux chuchotements de Brahms. On oublie même que ni la Sonate Arpeggione du premier ni la Sonate pour clarinette n°1 ne lui sont à l’origine destinées. Mais qu’importe quand c’est Tamestit qui s’empare de ces œuvres : grâce à sa sonorité profonde, à son éclectisme et à son aplomb technique, l’altiste français est aujourd’hui l’une des voix les plus personnelles sur cet instrument difficile mais fascinant. Tiberghien est un partenaire de luxe pour les nostalgiques Lachrymae de Britten, bel et bien écrites, elles, pour l’alto.

Né en 1979, Antoine Tamestit a été l'élève de Jean Sulem au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, puis de Jesse Levine et du Quatuor de Tokyo à l’Université de Yale, et enfin de Tabea Zimmermann à Berlin. Le jeune altiste se révèle à l’attention internationale en remportant successivement un premier prix au concours Maurice Vieux (Paris, 2000), puis au concours William Primrose (Chicago, 2001). Il est alors invité à se produire dans des Festivals tels qu’Aix-en-Provence ou le Congrès International de l’alto à Seattle. Il remporte en janvier 2003 le premier prix aux Young Concert Artists Auditions à New York, et fait ses débuts à Boston, Washington et New York. En septembre 2004 il reçoit le premier prix, le prix du public et les deux prix spéciaux au 53e Concours International de l’ARD à Munich.

Le répertoire de Tamestit s’étend du baroque au contemporain, et son intérêt particulier pour la musique de notre temps le conduit à rencontrer plusieurs compositeurs, à jouer et enregistrer de nouvelles œuvres. C’est ainsi qu’il enregistre le duo Viola, Viola de Georges Benjamin avec Tabea Zimmermann, après leur interprétation remarquée au Feldkirch Festival 2002. Sa passion pour la musique de chambre le conduit aux festivals de Lockenhaus, Kronberg, Moritzburg, Rheingau, Lucerne, Schwarzenberg, Davos, Lucerne, Santander, Jérusalem, Newport, ainsi qu’aux folles journées de Nantes et Tokyo.

Antoine Tamestit collabore avec Gidon Kremer, Paul Meyer, Mischa Maisky, Jean-Guihen Queyras, Isabelle Faust, Gautier et Renaud Capuçon, Frank Braley, Nicholas Angelich, Natalia Gutman, les quatuors Ebène, Ysayë et Hagen. Il joue régulièrement en trio avec Christian Poltera et Frank-Peter Zimmermann.

Rising Star (ECHO) pour la saison 2005/06, Tamestit donne une série de récitals avec le pianiste allemand Markus Hadullla dans les salles prestigieuses : Amsterdam/Concertgebouw, Vienne/Musikverein, New York/Carnegie Hall, Paris/Cité de la Musique, Bruxelles/Palais des Beaux-Arts, Stockholm/Konzerthus, Cologne/Philharmonie, Baden-Baden/Festspielhaus, Londres/Wigmore Hall, Athènes/Megaron. En novembre 2006, il joue en récital au Lincoln Center à New York. Invité des Orchestres de Dresde, Leipzig, Munich, Francfort, Saarbruck, Stuttgart, Liège, Toulouse, il fait ses débuts en avril 2006 avec le Philharmonique de Radio France à Paris.

En 2006/07, Antoine Tamestit joue avec le Gewandhaus de Leipzig, l’orchestre de la Radio de Vienne, le BBC Philharmonic, les BBC Scottish et BBC Wales Orchestra, l’Orchestre National de Lyon, l’orchestre du Komische Oper de Berlin, le Deutsche Sinfonie Orchester. En 2007/08, il est l’invité de l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, du Sinfonie-Orchester Berlin, de l’Orchestre de la Suisse Romande avec Marek Janowski. Il jouera prochainement avec le Netherlands Phiharmonic, le Tonkünstler Orchester de Vienne, l’orchestre de la Radio de Stuttgart, le Kozerthaus de Berlin lui offre une carte blanche en 2009/10. Dans la même saison, il créera dans plusieurs villes (Berlin, Vienne, Graz), un concerto écrit pour lui par Olga Neuwirth.

Nommé New Generation Artist de la chaîne BBC en 2005/06 et 2006/07, Antoine Tamestit est invité en Angleterre pour une série d’enregistrements radiophoniques et concerts en récital, musique de chambre ainsi qu’en concerto avec les différents orchestres de la BBC. En février 2006, il est lauréat du Borletti-Buitoni Trust de Londres. Il est Révélation Instrumentale de l’Année aux Victoires de la Musique 2007 et lauréat du Förderpreis Deutschlandfunk en 2008.

Après son premier disque solo, Chaconne (Bach/Ligeti), chez Ambroisie, il enregistre le concerto de Schnittke avec l’orchestre de Varsovie et Kitajenko. Il vient de publier un album Schubert, Arpeggione & Lieder, avec Sandrine Piau.

Enfin, Antoine Tamestit est professeur à la Musikhochschule de Cologne. Il joue un alto Stradivarius de 1672, prêté par la Fondation Habisreutinger.

Un des artistes français les plus dynamiques de sa génération, Cédric Tiberghien se produit en soliste avec les Philharmonies de Dresde, Hambourg et Hannovre, l’Orchestre Symphonique d’Icelande, le Gelders Orkest, les philharmoniques de Rotterdam et de Liège, le Musikkollegium Winterthur, les Orchestres Symphoniques de Sydney, Adelaide et Brisbane, l’Auckland Philharmonia, le Malaysia Philharmonic, le Tokyo Symphony, le Philharmonique de Séoule et en France avec l’Orchestre d’Auvergne, Orchestre Philharmonique de Nice et l’Orchestre de Paris.

En récital, Tiberghien apparaitra entre autres à Washington (Kennedy Centre), Berlin (Bechstein Series), Tokyo (Bunka Kaikan), Amsterdam (Concertgebouw), Copenhague, Londres (Wigmore Hall, Queen Elizabeth Hall), Salzbourg (Mozarteum), Milan (Auditorio G. Verdi), Madrid (Auditorio Nacional), Paris (Theatre des Champs-Elysées), Lyon (Piano à Lyon), ainsi que dans les festivals de Beaune, Bergen, Enesco de Bucarest, Wallonie et Musica Viva de Sydney.

La discographie en solo de Cédric Tiberghien, chez Harmonia Mundi, compte le Concerto n°1 de Brahms avec le BBC Symphony et Jiri Belohlavek, ainsi que cinq disques en récital : Debussy, Variations de Beethoven, Partitas de Bach, Ballades de Chopin et Brahms, et tout dernièrement un disque avec les Danses Hongroises, les Valses op.39 et les Klavierstücke op.76 de Brahms, qui a reçu un CHOC du Monde de la Musique.

Tiberghien a étudié au Conservatoire de Paris avec Frédéric Aguessy et Gérard Frémy, où il a reçu le Premier Prix en 1992 à l’âge de 17 ans. Il a été ensuite lauréat de plusieurs grands concours internationaux (Bremen, Dublin, Tel Aviv, Genève, Milan), avant de remporter le 1er Prix du prestigieux Concours Marguerite Long – Jacques Thibaud de 1998, ainsi que cinq prix spéciaux du concours, y compris le Prix du Public et le Prix de l’Orchestre. Ce succès a lancé sa carrière sur le circuit international, aboutissant à plus de 150 engagements dans le monde entier, dont 7 visites au Japon et des récitals à travers l’Europe.

Depuis sa carrière n’a cessé de se développer, avec des apparitions dans les plus grandes salles du monde, y compris la Frick Collection de New York, le Musikverein à Vienne, le Mozarteum de Salzbourg, le Wigmore Hall, Royal Albert Hall et Barbican Hall à Londres, le Concertgebouw à Amsterdam, le Suntory Hall à Tokyo, le City Hall de Sydney, ainsi que la Salle Pleyel, le Chatelet et le Théâtre des Champs-Elysées à Paris. Il a aussi été l’invité de nombreux de festivals internationaux: Beethovenfest Bonn, Edimbourg, City of London, BBC Proms, Klavier-Festival Ruhr, Lockenhaus, Yokohama, Valloires, La Roque d’Anthéron et Piano aux Jacobins parmi tant d’autres.

Avec plus de 50 concertos à son répertoire, Cédric Tiberghien est apparu avec un palmarès impressionnant d’orchestres internationaux et français, y compris notamment le BBC Symphony, Sydney Symphony, Budapest Festival Orchestra, Stuttgart Staatsorchester, Hamburger Philharmoniker, BBC Philharmonic, BBC Scottish Symphony, Israel Philharmonic, Tokyo Philharmonic, New Japan Philharmonic, Orchestre de la Suisse Romande, Orchestre de Paris, Orchestre National de France et Orchestre Philharmonique de Radio-France. Les chefs avec lesquels il a collaboré comprennent Belohlavek, Rostropovitch, Myung-Whun Chung, Christoph Eschenbach, Kurt Masur, Ivan Fischer, Simone Young, Ingo Metzmacher, Leif Segerstam, Louis Langrée, et Jerzy Semkov, parmi beaucoup d’autres.

Tiberghien est également un musicien de chambre enthousiaste, comptant parmi ses partenaires la violoniste Alina Ibragimova, avec qui il doit présenter le cycle complet des sonates de Beethoven au Wigmore Hall en 2009/10, ainsi qu’Antoine Tamestit, Marie Hallynck, Valérie Aimard, Pierre Amoyal, le Quatuor Psophos, le Quatuor Ysaye, le Quintette Moraguès, Alain Planès, Nicholas Angelich, Marie Devellereau et Gweneth-Ann Jeffers. Sa passion pour la musique de chambre est illustrée par les enregistrements qu’il a réalisé avec les violoncellistes Marie Hallynck (Harmonia Mundi) et Valérie Aimard (Lyrinx) ainsi que les violonistes Amanda Favier (Lyrinx), Vadim Tchijik (Lyrinx) et Alina Ibragimova (œuvres de Szymanowski chez Hyperion).

Le site officiel d’Antoine Tamestit

Le site officiel de Cédric Tiberghien

Le site officiel du Théâtre du Châtelet