Les 7 et 8 février, le pianiste de jazz Giovanni Mirabassi est en trio au Théâtre du Châtelet.

Lundi 7 et mardi 8 février, Giovanni Mirabassi est en concert parisien au Théâtre du Châtelet. Aux côtés du pianiste transalpin, le contrebassiste Gianluca Renzi et le batteur cubain Lukmil Perez.

La révolution romantique. La déstabilisation sensuelle. Ou alors, carrément, la force tranquille… La langue Mirabassi n'est parlée que par Mirabassi. Ce piano d'un lyrisme effréné. Cette façon de célébrer la mélodie pour la mélodie, le pianiste italien est un des rares à militer de la sorte. Même lorsqu'il s'approprie les plus grands chants révolutionnaires, français ou sud-américains, transalpins ou sud-africains, l'agitation et la déstabilisation trouvent dans le raffinement de son jeu un second souffle. Des séismes au cœur même de sa musique qui lui sont propres.

L'héritage sa glaise musicale a pourtant des descendances claires. Il y a chez Giovanni Mirabassi cette accessibilité, ni mièvre, ni collabo. Juste magnifique, lettrée et tripale. Comme chez son compatriote et maître, Enrico Pieranunzi. Ou chez celles et ceux qui ont du écouter 9865 voire 9866 fois You Must Believe In Spring de Bill Evans…

Le point de départ de sa course effrénée est pourtant ailleurs. Chez le pianiste classique Aldo Ciccolini qui lui ouvrira les yeux « sur la façon d'aborder la musique ». Et sans doute, aussi, aux côtés de Chet Baker, qu'il accompagne un soir, dans sa ville natale de Pérouse… Désormais, la lutte (intérieure) continue avec ce Che du lyrisme, là pour destituer nos sens.

Stefano di Battista, Flavio Boltro et Daniel Humair entre autres, ont croisé le fer avec Giovanni Mirabassi, sa beauté et son raffinement.

Le site de Giovanni Mirabassi

Le site du Théâtre du Châtelet