En compagnie des Barocchisti de Diego Fasolis, le contre-ténor Max Emanuel Cenčić se produira à Gaveau le 24 mars.

Mercredi 24 mars, Max Emanuel Cenčić chantera à Paris, salle Gaveau. Rares sont les contre-ténors actuels à ressusciter dignement les éclats des grands castrats de l’ère baroque. Cenčić en fait partie, technique de fer, timbre de miel et théâtralité exceptionnelle. Littéralement propulsé par les cordes virtuoses des Barocchisti de Diego Fasolis, il rend justice au célébrissime Caffarelli, digne rival des Carestini, Senesino…

Ce concert se déroulera quelques jours après la sortie de son nouvel opus consacrés à des airs de Haendel aux côté de ces mêmes Barocchisti dirigés par Diego Fasolis

Max Emanuel Cenčić collabore régulièrement avec des chefs d’orchestre aussi illustres que William Christie, René Jacobs, Ottavio Dantone, Alan Curtis, Andrea Marcon, Christophe Rousset, Günther Neuhold, Diego Fasolis, Eduardo Lopez Banzo, Konrad Junghänel, Christopher Moulds, Rinaldo Alessandrini et Jean-Christophe Spinosi.

Au cours des dernières années, Max Emanuel Cenčić est devenu l’un des meilleurs contre-ténors et suscite, lors de ses représentations, l’enthousiasme unanime tant du public que des connaisseurs. Né le 21 septembre 1976 à Zagreb, le Croate reçoit sa formation vocale en tant que chanteur enfant et se produit pour la première fois devant un public dès l’âge de 6 ans. De 1987 à 1992, il fait partie des Petits Chanteurs de Vienne, et entame ensuite une carrière de soliste qui le conduit à élaborer une technique vocale particulière et à chanter dans une tessiture de soprano.

Jusqu’en 1997, Cenčić se produit comme sopraniste dans de nombreux récitals de mélodies au Japon, en Amérique et en Europe. Il participe également à maintes productions opératiques : citons, entre autres, le rôle du premier chanteur dans La Flûte enchantée (enregistrement CD en 1991 chez Decca avec Solti) et au Staatsoper de Vienne (Harnoncourt), Orfeo de Gluck (Amor) au Konzerthaus de Vienne en 1995 et à Drottningholm en 1996, Demofoonte de Jommelli (Adrasto) à Schwetzingen et Crémone et Serse de Händel à Copenhague en 1996. En 2001, il change de tessiture : il chantera désormais comme contre-ténor !

Avec son album Faramondo, Max Emanuel Cenčić a montré de nouveau dans le rôle-titre son excellente qualité d'interprète des œuvres de Haendel. Peu après sa sortie, le CD a été distingué par un « Diapason découverte » et un « Diapason d’or ». Fin 2007, Virgin Classics a publié son disque récital consacré aux airs d’opéra de Gioacchino Rossini, opus qui lui a valu d’excellentes critiques, et lui a permis d’obtenir de nombreux prix (Télérama, le prix Porin ou l’Orfeo d’or).

L’année 2009 fut marquée par trois débuts dans des opéras importants : au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, il interprète Satirino et la Deuxième Furie dans la célèbre mise en scène d’Herbert Wernicke de La Calisto, au Staatsoper de Bavière le rôle-titre dans Tamerlano de Haendel et au Semperoper de Dresde le Tolomeo dans Giulio Cesare.

Max Emanuel Cenčić interprète également Ottone à l’Opéra de Bordeaux sous la direction de Rinaldo Alessandrini. De nombreux récitals en solo et récitals de chant, entre autres, au Theater an der Wien, au Grand Théâtre de Genève, à l‘opéra Nomori à Tokyo, au Théâtre des Champs-Elysées à Paris (Faramondo avec les Barocchisti sous la direction de Diego Fasolis), à la Laeiszhalle de Hambourg et au Grand Théâtre d’Avignon. Au printemps 2010, le Croate fera ses débuts au Staatsoper de Vienne et au Teatro Real de Madrid.

Durant la saison 2007/2008, Cenčić a notamment chanté au Théâtre des Champs-Elysées, au Barbican Hall à Londres, au Lincoln Center à New York, au Théâtre de Caen, au Grand Théâtre de Luxembourg et à l’Opéra National de Lorraine, Nancy. Dans le rôle de la Sposa dans la redécouverte de l’opéra de Landi Il Sant’Alessio, sous la direction de William Christie, il a remporté un énorme succès tant auprès du public que de la presse. Le DVD est paru au printemps 2008 chez Virgin Classics.

Cenčić s’est également produit à l’Opéra de Lausanne, où il a effectué sa prise de rôle en Sesto et chanté le Prince Orlofsky dans La Chauve-souris de Strauss et au Théâtre du Capitole à Toulouse (L’Incoronazione di Poppea). Des récitals en solo l’ont emmené, entre autres, au festival Quartetto Milano, à Paris (Gaveau et Garnier) et à la Halle aux Grains à Toulouse.

Parmi les étapes importantes de la carrière de Max Emanuel Cenčić figurent, entres autres, son incarnation de Néron dans L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi sous la direction de Conrad Junghänel, qui lui valut d’être nommé révélation vocale de l’année 2003 par la revue Opernwelt. C’est avec le rôle de Perseo, dans la Serenata Andromeda Liberata de Vivaldi redécouverte, que le contre-ténor fait ses débuts au Carnegie Hall de New York en 2005. La presse spécialisée japonaise élit Andromeda liberata meilleur concert de l’année 2005 au Japon. L’œuvre a été enregistrée par Deutsche Grammophon.

Avec des rôles de Vivaldi et Haendel, Max Emanuel Cenčić s’est produit, entre autres, au Teatro Carlo Felice de Gênes (Giulio Cesare en 2007), au Scottish National Opera (Tamerlano), au festival baroque de Bayreuth (La Fida Ninfa), à Brême et Turin (Orlando Furioso), au Théâtre des Champs-Elysées. On l’a entendu dans le rôle de Sancio dans Fernando à Lisbonne, à Saint-Gall et au Festival des Deux-Mondes de Gian Carlo Menotti à Spolète. L’enregistrement de Fernando est paru en 2007 chez Virgin Classics. Le site officiel de Max Emmanuel Cenčić Le site officiel de la salle Gaveau