L’Opéra National du Rhin propose durant le mois d’avril, L’Affaire Makropoulos, avant-dernier opéra composé par Leoš Janáček. RETIREZ VOS PLACES POUR LE CONCERT DU 5 AVRIL AVEC QOBUZ EN ÉCRIVANT A : places@qobuz.com .

Le huitième et avant-dernier opéra de Leoš Janáček, L'Affaire Makropoulos, est monté à l'Opéra de Strasbourg du 2 au 12 avril puis du 19 au 21 avril à Mulhouse. Friedmann Layer dirigera l'Orchestre Symphonique de Mulhouse et les Choeurs de l'Opéra National du Rhin ; dans les rôles-titres, Cheryl Barker (Emilia Marty), Charles Workman (Albert Gregor), Enric Martinez-Castignani (le Docteur Kolenatý), Guy de Mey (Vitek), Angélique Noldus (Krista), Martin Barta (Jaroslav Prus), Enrico Casari (Janek), Andreas Jäggi (Hauk-Sendorf), Nadia Bieber (femme de chambre).

RETIREZ VOS PLACES POUR LE CONCERT DU 5 AVRIL AVEC QOBUZ EN ÉCRIVANT A : places@qobuz.com .

Composée entre 1923 et 1925, cette œuvre a été créée en 1926. L'histoire en trois actes est construite d’après une pièce de Karel Čapek de 1922. Emilia Marty, célèbre cantatrice, participe à une enquête sur la descendance illégitime du baron Prus, dans le cadre de questions testamentaires. Elle va prouver la filiation entre Albert Gregor et le baron. Le retournement de situation s'opère quand Prus annonce avoir les preuves de l'implication d'une certaine Elina Makropoulos dans la naissance du premier bâtard, Ferdinand Gregor fils du baron et d'Ellian Mac Gregor. La cantatrice parvient à reprendre les documents, mais toute la vérité est mise à nu. Née 337 ans plus tôt en 1575, Elina Makropoulos, fille d’un alchimiste grec, bu un élixir de vie éternelle lui permettant de traverser les siècles en devenant les différentes femmes évoquées. Les initiales E. M. gardent la trace de ce parcours à travers les âges. L'effet de l'élixir s'estompant, l’héroïne est revenue à Prague pour retrouver sa formule, cachée dans les papiers de Prus.

Janáček a composé cette œuvre alors qu'il vivait une déception sentimentale avec une femme mariée qui dédaignait ses avances. Il en brosse un portrait à charge à travers le personnage d’Emilia.

Cet opéra ne comporte ni airs, ni duo, ni ensembles, ni chœurs, ni interludes orchestraux développés. Seuls demeurent une récitation rapide et continue soutenue par une partie d'orchestre riche. Dans cette configuration, les dialogues sont à la fois fluides et lapidaires fondés sur une notation mélodique du langage parlé et un travail rythmique élaboré. La passion de Janáček était de mettre la parole vivante en notation musicale, pour observer l’influence qu’à sur une intonation parlée l’état psychologique.

Robert Carsen a imaginé la mise en scène de ce spectacle strasbourgeois. Il est considéré comme un des rares artistes à savoir mettre en scène les œuvres de Janáček , qu'il libère de tout folklore en montrant l’intemporalité du drame. L’OnR a commencé un cycle consacré au compositeur tchèque l’an passé avec Jenufa, un opéra dont Carsen avait déjà créé la mise en scène avec succès.

Plus d'informations sur le site de l'Opéra National du Rhin

Artistes