Accompagné au piano par Christoph Berner, le ténor Werner Güra chantera le Voyage d’hiver de Schubert à Paris le 31 janvier.

Le ténor Werner Güra accompagné par le pianiste Christoph Berner se lancera, samedi 31 janvier à 17h, dans le mythique Voyage d’hiver (Winterreise), D 911 de Schubert sur la scène du Théâtre des Abbesses à Paris.

De tous les lieder du grand Franz, celui-ci est peut-être celui encageant le plus intensément ses obsessions et ses angoisses… Seul le poète Wilhelm Müller put le porter à révéler le tréfonds de son âme. Après La Belle Meunière, c’est à Müller que le compositeur, rongé par la maladie, emprunte les poèmes du Voyage d’hiver, achevé un an avant sa mort, le 19 novembre 1828.

Dans la voix de Güra, ce cycle prendra une dimension démentielle. Né à Munich, le ténor allemand a fait ses études au Mozarteum de Salzbourg, puis se perfectionne auprès de Kurt Widmer à Bâle et de Margreet Honig à Amsterdam ; il travaille son jeu d’acteur auprès de Ruth Berghaus et Theo Adam. Après avoir été invité sur les scènes lyriques de Francfort et de Bâle, il intègre en 1995 la troupe du Semperoper de Dresde où il tient les rôles importants de sa tessiture dans des opéras de Mozart et de Rossini.

En 1998/99, Werner Güra participe à la tournée au Japon de Philippe Herreweghe dans la Neuvième Symphonie de Beethoven. Il chante Don Giovanni et Così fan tutte sous la direction de Daniel Barenboim, Le Barbier de Séville au Staatsoper de Berlin, La Flûte enchantée à l’Opéra de Paris, L’Enlèvement au sérail à Dresde, et La Passion selon Saint-Jean de Bach avec la Staatskapelle de Dresde sous la direction de Peter Schreier. Il a travaillé avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction d’Abbado et Adám Fischer au Konzerthaus de Vienne.

Evidemment, Werner Güra rencontre un franc succès en tant qu’interprète de lied. Il a notamment donné des récitals au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Lincoln Center à New York, aux Schubertiades de Barcelone et de Schwarzenberg. Dans ce domaine, ses enregistrements ont toujours rencontré un vif succès, qu’il s’agisse de Schubert (La Belle Meunière), Schumann (Les Amours du poète) ou Wolf (Mörike-Lieder). Dans Schöne Wiege meiner Leiden, Güra et Christoph Berner parcouraient des lieder de Brahms, Clara et Robert Schumann au fil de leur correspondance.

Le site officiel du Théâtre de la Ville – Théâtre des Abbesses