Retour aux racines du blues pour Eric Bibb le 27 juin au Parc Floral de Paris, le temps d’un concert hommage à l’immense mais oublié Bukka White…

Le 27 juin, au Parc Floral de Paris, Eric Bibb est en concert à Paris au dans le cadre du Paris Jazz Festival. Un concert au cours du quel le chanteur et guitariste new-yorkais interprètera des chansons de son dernier opus, Booker’s Guitar. En rendant hommage à l’oublié bluesman pourtant essentiel Bukka White, Bibb fait évoluer son art en mélangeant culture de la tradition et sonorité contemporaine. Une fois de plus l’approche est belle, subtile et faite de velours…

Le velours est justement l'étoffe dont est fait Eric Bibb. Quand on est le neveu de John Lewis, pianiste de génie du Modern Jazz Quartet, on baigne déjà dans la sensualité musicale de ce tissu. Avec Bibb, la consanguinité entre blues et soul saute souvent à la gueule. Comme ce fut le cas dans l'excellent hommage à Curtis Mayfield, A Ship Called Love.

Avec Diamond Days, le chanteur guitariste new-yorkais continue à propager sa sonorité feutrée qu'affectionnent tant ses confrères néo-bluesmen revivalistes américains actuels. Il excelle dans cette parfaite alchimie entre tradition et modernité, scellées par cette vitale dose de soul, juste suave. Avec la douceur d'un Ben Harper qui aurait lâché crucifix et chapelets, l'ouverture d'esprit d'un Taj Mahal apaisé et la conviction d'un Reverend Gary Davis, Eric Bibb s'est tout de même créé un style très personnel. Et lorsque la fusion de toutes ces météorites se produit réellement, l'effet s'avère assez magique.

Le site d’Eric Bibb