Les 3 et 4 octobre, deux concerts parisiens dirigés par le Hongrois Peter Eötvös célèbreront l’œuvre révolutionnaire d’Edgard Varèse.

Evénement à Pleyel ce week-end avec une intégrale Edgard Varèse signée Peter Eötvös le 3 à 20h et le 4 à 16h. Compositeur français installé outre-Atlantique dans les années 20, il fut un ovni à lui seul, révolutionnant la perception de la musique classique.

Jalons pour les compositeurs de la deuxième moitié du XXe siècle, pierre libératrice pour un monde sonore nouveau, Edgard Varèse demeure une référence. De Boulez à Zappa, en passant par Riccardo Chailly, l’œuvre de l’homme continue d’exercer une fascination. Interprètes ou compositeurs ; chacun explore l’univers. D’ailleurs, l’Ensemble Asko, dès les années 80, a défendu l’œuvre inclassable de Varèse.

Brillant élève de Roussel à la Schola Cantorum, passionné de lectures scientifiques, cette bombe musicale explose en 1926 avec la création d’Amériques sous la direction de Stokowski.

De la France à Berlin en finissant par Ney-York, Varèse n’a cessé de proposer des œuvres nouvelles laissant place à l’interrogation. De la densité d’Arcana à l’originalité de Ionisation pour 13 percussionniste, le compositeur met un point final à sa carrière avec Déserts, œuvre de pionnier dans le domaine électro-acoustique en 1936. Celui qui voulait « embrasser tout ce qui est humain, depuis ce qu’il y a de plus primitif jusqu’aux plus lointaines frontières de la science » a laissé un corpus relativement maigre mais dense d’idées et d’inventions.

Présentée en deux concerts sous la direction de Peter Eötvös, cette intégrale Varèse donnera les œuvres les plus courtes comme Density 21.5 pour flûte seule aux plus gigantesques avec Amériques et ses instruments insolites comme le sifflet de bateau à vapeur ou la corne de troupeau.

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