Le fondateur du Parlement de Musique, Martin Gester revient sur son riche parcours en terre baroque à l’occasion de la sortie des Vêpres de Porpora qui paraissent chez Ambronay.

Léger sourire en coin et regard malicieux. « Au départ, j’étais un outsider et n’étais d’aucune école… En fait, mon cas est compliqué. Je fais beaucoup de choses… » Martin Gester a pourtant trouvé sa place dans une marge qu’il a peaufinée depuis maintenant plusieurs décennies. A la tête du Parlement de Musique qu’il a fondé à Strasbourg en 1990, ce chef pas comme les autres, mais aussi organiste, claveciniste et chanteur, s’est imposé sur la sphère baroque en préservant sa vision personnelle. Une passion précoce pour la polyphonie de la Renaissance et une activité centrée dans l'art des XVIIe et XVIIIe siècles, Gester avoue un penchant certain pour Haydn, Mozart, Schubert, Weber et l'opéra belcantiste de Paisiello à Donizetti. A la tête de « son » Parlement, il a dirigé plus d’une quarantaine d'enregistrements dont le dernier en date, les Vespro per la Festività dell'Assunta de Porpora, Vêpres écrites en 1744 pour les jeunes filles virtuoses du fameux Ospedaletto de Venise, vient de paraitre chez Ambronay. L’occasion de retracer avec Martin Gester son parcours « compliqué » et passionnant, un chemin où le maestro alsacien s’applique à retrouver l'esprit et le son baroques dans leur richesse et leur étrangeté, pour leur donner une nouvelle résonance dans notre temps.

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Le site du Parlement de Musique

Le site de Martin Gester

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