La Société française de musicologie vient de faire paraître Berlioz, textes et contextes, ouvrage éclairant les différentes attitudes du compositeur à l’égard du texte, musical et littéraire, et consacré aussi aux diverses formes de contextualisation dont dépend la création berliozienne.

La Société française de musicologie vient de faire paraître Berlioz, textes et contextes, sous la direction de Joël-Marie Fauquet, Catherine Massip et Cécile Reynaud. Ce livre rassemble les communications faites au colloque international qui s’est tenu à la Bibliothèque Nationale de France du 13 au 15 novembre 2003, le dernier d’un cycle de cinq dont les thématiques ont été conçues comme complémentaires.

Les articles qui constituent la première partie de Berlioz, textes et contextes contribuent à éclairer les différentes attitudes de Berlioz à l’égard du texte, musical et littéraire.

Écrivain né et grand lecteur, Hector Berlioz est d’abord un homme du texte qui dans sa correspondance, ses feuilletons, ses nouvelles, son traité, ses mémoires, joue en virtuose dans les registres littéraires de l’autobiographie, de la critique, de la théorie et de la fiction. Les plaintes du critique condamné à traîner le boulet du feuilleton amènent souvent le lecteur d’aujourd’hui à constater avec quelle pertinence Berlioz pose la question de la condition de l’écrivain.

Le traitement musical du texte révèle chez Berlioz un discernement qui le porte à envisager de façon complexe le rapport analogique entre les différents états d’un texte poétique et leur traduction musicale.

Les articles de la deuxième partie de ce livre sont consacrés aux diverses formes de contextualisation dont dépend la création berliozienne. Ils contribuent à abattre le préjugé trop tenace d’un Berlioz cédant sans mesure aux impulsions d’une sensibilité survoltée par une vie affective paroxystique.

Enfin ce livre fait ressortir aussi ce que signifie, dans le champ de la philosophie musicale du XXe siècle, la présence — ou l’absence — d’Hector Berlioz dans l’esthétique de Gustav Mahler ou la pensée de Theodor Adorno, l’examen des opinions de cet autre novateur qu’est Claude Debussy, ou encore les motifs d’admiration d’un musicien plus radical encore dans ses options créatives comme Edgar Varèse.

Le site de la Société Française de Musicologie

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