Note préliminaire : une API* ou interface de programmation (Application Programming Interface) est une interface fournie par un programme informatique et qui permet l'interaction des programmes les uns avec les autres. (adapté de Wikipedia)
Par exemple certains lecteurs de musique en réseau intégrent l'API Qobuz à leur logiciel et leurs utilisateurs peuvent ainsi se servir de toutes les fonctionnalités du site Qobuz, en particulier l'écoute en continu ou streaming.
La Squeezebox Touch, c'est comme le lait, concentré !
Il est tout de même assez bluffant de voir que Logitech est parvenu à rassembler dans le volume restreint de la Squeezebox Touch ce que d’autres fabricants, plus classiques, auraient mis dans un volume dix, voire vingt fois, plus important !
Mais il est vrai que la téléphonie mobile nous a habitués de longue date à pareilles prouesses, et peut-être sont-ce les autres, avec leurs boîtiers imposants, qui sont des dinosaures ? Mais il y a aussi une question de goût, et de cible marketing, ne l’oublions pas.
Passé ce merveilleux moment d’étonnement, faisons un peu le tour de la machine.
La Squeezebox Touch s’alimente par un petit bloc secteur (c’est aussi comme ça qu’on gagne de la place) muni d’une ferrite de déparasitage, et on pourra la contrôler soit à partir de son large écran tactile, soit depuis sa petite télécommande. Celle-ci, au superbe aspect noir satiné, offre une belle collection de touches, parmi lesquelles un pavé de navigation.
Sur le coté droit de l’écran, une petite fente permet d’insérer une carte SD, tandis que la face arrière regroupe dans sa partie inférieure, la prise pour l’alimentation, un port USB, un connecteur RJ45, les sorties audio stéréo sur prises Cinch, également en numérique (sur prise coaxiale et optique), et une prise casque.
Un joli pied en métal massif chromé assure la stabilité de la Squeezebox lorsqu’elle est posée à demeure et lui procure une inclinaison facilitant son utilisation comme sa visibilité. Notons aussi la présence d’un discret petit bouton de réinitialisation en cas de problème ou pour remettre la Squeezebox en configuration d'usine (on le maintient appuyé pendant environ 5 secondes).
Que demander de plus ?
Si, la liaison Wi-Fi, mais là, c’est à l’intérieur que ça se passe !
Avec cette connectique sérieuse et une liaison Wi-Fi, on est plutôt bien équipé
En effet, on pourra lire ses fichiers musicaux stockés aussi bien sur un support amovible (clef USB ou carte SD) que sur son ordinateur, par liaison Ethernet filaire ou Wi-Fi, et on pourra également écouter les radios Internet.
La liaison à la chaîne Hi-Fi se fera par un classique cordon audio équipé de prises Cinch, ou encore par liaison numérique coaxiale ou optique, et on pourra même se passer de chaîne Hifi puisque la Squeezebox dispose d’une prise casque et d'un réglage de volume !
L’utilisation de la Squeezebox Touch est relativement intuitive
L’auteur de ce banc d’essai avoue être très peu rompu avec ce genre de produit, aussi se trouve-t-il quasiment dans la position de l’acheteur qui s’apprête à s’aventurer en terra incognita. Le test n’en sera que plus probant pour apprécier le degré de facilité (ou de difficulté) d’utilisation de cette Squeezebox Touch.
Pour tout dire, la prise en main ne nous a pas semblé difficile, et lors de la première utilisation de la Squeezebox, il nous a fallu à peine une demi-heure pour parvenir à lui faire sortir de la musique (à partir de fichiers musicaux stockés sur un PC) sur notre chaîne Hi-Fi à laquelle nous l’avions raccordée, ceci en ne se référant qu’assez peu au guide de démarrage rapide (Quick start guide).
Cela prouve au moins que celui-ci remplit son rôle au besoin, ce à quoi il faut ajouter que la Squeezebox propose des menus clairs dans lesquels on navigue facilement et assez intuitivement.
La détection des réseaux informatiques filaires ou Wi-Fi, primordiale pour ce type d'appareil, ne pose aucun problème, comme leur paramétrage (entrée de la clef de cryptage du réseau Wi-Fi).
Par ailleurs la Squeezebox affiche de nombreux messages d'aide et demande à être reconfigurée le cas échéant, son grand écran couleur tactile étant relativement pratique pour toutes ces opérations (nous aurions même tendance à préférer son utilisation à celle de la télécommande !)
Notre but n’étant pas d'expliquer toute l’utilisation de la Squeezebox, ce qui serait long, mais de vous apporter les informations pratiques qui nous semblent les plus importantes, sachez quand même qu’il vous faudra installer l’application Squeezebox Server sur votre ordinateur pour que celle-ci puisse lire les fichiers musicaux qui y sont stockés. Nous vous invitons donc également à prendre connaissance de l'aide en ligne.
Exemple d'aide en ligne (sur la page Web cliquer sur assistance)
Vous pourrez également créer un compte en ligne qui vous permettra de prendre le contrôle total de votre Squeezebox Touch.
La Squeezebox vous offrira aussi quelques animations ludiques, comme le classique analyseur de spectre ou encore des Vu-mètres à aiguille à l’ancienne.
En revanche nous ne sommes pas parvenus, malgré nos efforts, à trouver la moindre indication sur le débit des radios Internet à l'écoute, ou sur le format des fichiers audio en lecture depuis un ordinateur. On aurait bien aimé.
A l’écoute de la Squeezebox Touch
La Squeezebox étant aussi une radio Internet, proposant d’ailleurs de nombreuses API pour des sites de musique bien connus des amateurs de musique en ligne, nous avons procédé à quelques écoutes de Webradios.
Et là, soyons clair, et notre Squeezebox n’y est pour rien, pour le grand amateur de classique que je suis, la qualité sonore de ce que j'ai pu écouter était très loin de ravir mes oreilles !
En cause, les formats audio compressés utilisés par de nombreuses radios Internet, dont le célèbre (et mauvais) MP3, même si cela n'était pas indiqué par la Squeezebox, qui tassent la dynamique et dénaturent la musique au point de faire sonner les cors d’un orchestre symphonique comme des cornes de brume, et je n’ai vraiment pas l’impression d’exagérer.
Passons donc à des choses plus réjouissantes.
Disposant de fichiers Qobuz en qualité Studio Masters stockés sur mon ordinateur, en particulier ceux de la Symphonie des Mille de Mahler dirigée par Kent Nagano, une œuvre que j’ai «bien dans l’oreille» puisque je l’écoute assez souvent dans sa version SACD, allons-y pour une petite, ou plutôt une grosse séance d’écoute.
Là c’est très sympa, la Squeezebox montre ce dont elle est capable en termes de qualités musicales. Si la restitution sonore semble manquer d’un peu de piqué dans l’aigu (ce qui n'est pas forcément un mal, parce qu'à l'inverse, une restitution sonore trop brillante devient vite fatigante), elle n’en demeure pas moins de fort bonne qualité, respectant bien les timbres et la dynamique, procurant une bonne sensation d'espace sonore, et notre Symphonie des Mille n’a même pas perdu d’exécutants dans l’affaire.
La Squeezebox s’en sort donc très bien avec de la musique Qobuz en qualité Studio Masters stockée sur disque dur. Là où nous avons été chagrin, c’est de ne pas pouvoir nous connecter à notre site de musique en ligne préféré pour écouter de la musique en diffusion continue parce que Logitech n’a pas (encore) installé l’API Qobuz.
C’est vraiment dommage, parce que les qualités musicales de la Squeezebox méritent beaucoup mieux qu'un maximum de calamiteux son MP3 et que ça freine un peu notre enthousiasme et peut faire hésiter un Qobuzien tenté par ce joli et sympathique petit objet sonore.
A vous de jouer M. Logitech !
En conclusion : la Squeezebox Touch nous a séduit par sa relative facilité d'utilisation et ses très bonnes performances musicales, étonnantes pour un appareil qui vise un public tout autre que celui des audiophiles. Une seule ombre au tableau pour la Chapelle Qobuz. Devinez quoi ?
Quelques liens utiles sur le site Logitech :
Manuels de la Squeezebox Touch
Rechercher la musique stockée sur votre ordinateur
Lire de la musique depuis un lecteur externe ou un volume partagé sur le réseau