L’action engagée par le musicien camerounais qui réclamait des royalties pour son célèbre Soul Makossa, utilisé par le roi de la pop et la chanteuse Rihanna, a été jugée irrecevable.

Un magistrat parisien a jugé irrecevable une action engagée par Manu Dibango contre les maisons de disque de Michael Jackson et Rihanna pour avoir utilisé sans son autorisation le thème musical de l'un de ses titres, selon une ordonnance consultée mercredi par l'AFP.

En 1972, le célèbre musicien camerounais a écrit et composé le morceau Soul Makossa. Dans les années 80, le roi de la pop en avait intégré une partie dans son album Thriller. Quand le saxophoniste s'en était rendu compte, il avait engagé une procédure contre le chanteur américain, procédure qui s'était finalement soldée par un arrangement financier à l'amiable.

Alors que l'affaire aurait dû s'arrêter là, elle a rebondi récemment, lorsque que Michael Jackson a autorisé la chanteuse Rihanna à utiliser son titre qui contient lui-même Soul Makossa. S'estimant lésé, Manu Dibango a assigné en référé Sony BMG, EMI, Warner et Universal Music, afin que les droits d'auteur générés par cette chanson en France soient bloqués dans l'attente d'une décision sur le fond.

Dans une décision rendue mardi, la juge des référés Marie-Christine Courboulay a jugé que Manu Dibango était « irrecevable à agir ». En effet, rappelle-t-elle, le juge des référés de Nanterre, saisi il y a un an par le saxophoniste dans la même affaire, a « déjà donné acte à Universal Music de mentionner le nom de Manu Dibango sur la pochette des retirages » de l'œuvre de Rihanna en France. Manu Dibango s'était alors désisté de son action.

Pour la juge des référés, ce désistement signifie que l'artiste avait renoncé à son droit moral dans cette affaire. L'affaire sera plaidée ultérieurement devant les juges du fond.

Le site officiel de Manu Dibango

Manu Dibango et son cultissime Soul Makossa :