Alors que le chanteur est enfin sorti du coma artificiel dans lequel il était plongé depuis vendredi, le syndicat de journalistes SNJ-CGT dénonce « les graves dérives de l'information spectacle »…

« C'est bon, on s'en va maintenant », aurait dit à son épouse Laeticia le chanteur Johnny Hallyday lors de son réveil à l'hôpital de Los Angeles. Des propos rapportés à I-Télé par son ami Charles Aznavour.

« On s'est dit très peu de chose. Il faut pas le fatiguer. Il faut lui laisser le temps de se rétablir », a ajouté Aznavour. « Il venait de se réveiller. Il a pris des couleurs. Il est bien suivi. Il a l'air d'avoir un très bon chirurgien », a poursuivi le chanteur.

Johnny Hallyday est donc sorti lundi soir du coma artificiel dans lequel il était plongé depuis vendredi et a parlé à ses proches rassemblés à Los Angeles. Il avait été placé dans ce coma artificiel vendredi, pour la seconde fois en une semaine, pour des raisons de confort, afin d'atténuer sa souffrance et faciliter son traitement.

Admis le 7 décembre à l'hôpital Cedars-Sinaï de Los Angeles pour une infection, il avait dû être réopéré dans la nuit de mercredi à jeudi en raison de lésions résultant de l'opération d'une hernie discale effectuée le 26 novembre à Paris.

De son côté, le syndicat de journalistes SNJ-CGT dénonce « les graves dérives de l'information spectacle » à propos de la couverture médiatique de cette histoire. Sous le titre Les affaires avant tout !, le syndicat note que « pendant tout un week-end, les télés, les radios, les journaux nous ont tenu en haleine sur un sujet grave qui a fait l'ouverture des journaux télés : la maladie de Johnny, notre rockeur national ».

« Et tant pis pour le sommet climatique de Copenhague et pour le sort des SDF que l'on redécouvre à l'occasion des premiers froids (...). Rien sur des nouveaux charters d'Afghans qui seraient prévus prochainement dans le cadre du débat sur l'identité nationale. Abandonné le débat sur l'histoire », s'insurge le SNJ-CGT. Il déplore que des équipes d'envoyés spéciaux aient été « dépêchées au chevet du malade » sans avoir « rien à dire ».

« A force, l'info people va tuer l'info et détourner un peu plus les citoyens du cirque médiatique où seuls les affairistes tireront les marrons du feu en vendant un peu plus de papier, en se livrant encore un peu plus aux joies de la com... contre de la pub », juge encore le syndicat.