Du 30 juin au 6 juillet à Paris, le cinéma Balzac des Champs-Elysées rendra hommage au réalisateur russe Grigori Alexandrov en présentant quatre de ses comédies musicales.

A l'occasion de l'année de la Russie, le cinéma Le Balzac des Champs-Elysées projettera du 30 juin au 6 juillet, quatre films musicaux du réalisateur Alexandrov : Les Joyeux garçons (1934), Le Cirque (1936), Volga Volga (1938), et Le Printemps (1947). Avec en prime, la venue d’un invité de marque le 3 juillet, Igor Minaiev, qui présentera son dernier opus consacré au scénariste, Loin de Sunset Boulevard.

Venu du théâtre, Grigori Alexandrov a longtemps travaillé avec Eisenstein, notamment en tant qu'assistant et acteur pour La Grève et Le Cuirassé Potemkine, et comme coréalisateur pour Octobre et La Ligne générale.

Alexandrov officie ensuite seul, et réalise Les Joyeux garçons, comédie musicale burlesque et fantaisiste qui lui a immédiatement valu les faveurs du public. Et poursuit quelque temps dans cette veine musicale avec des longs-métrages comme Le Cirque ou Volga-Volga avant de rencontrer la censure stalinienne.

Aujourd’hui le cinéma d'art et d'essai lui rend justice et permet à ces chefs-d’œuvre d’être diffusés, avec plusieurs séances proposées le même jour pour chacune des quatre œuvres du réalisateur russe.

En marge du festival, l'espace des Champs-Elysées présentera donc un film du réalisateur franco-russe Igor Minaiev, inspiré de la vie de Grigori Alexandrov. Et racontant l’histoire d’amour clandestine entre un jeune réalisateur de comédies musicales, Konstantin Dalmatov, revenu d’Union Soviétique après un séjour de deux ans en Amérique, et son amant le célèbre réalisateur Mansourov.

«{Ce qui m’a surtout intéressé c’est de voir comment un artiste, un créateur de cette époque peut créer avec toutes les contraintes qui sont imposées par un régime qui exclut la liberté de création. Et pourtant il y a des gens qui ont travaillé, créé des films, c’est incroyable. Les films étaient tous idéologiques. Ce n’était pas possible de faire autrement. Les artistes ne pouvaient pas s’exprimer par les sujets mais par leurs qualités professionnelles. Et moi j’ai toujours été fasciné par le destin de tous ces artistes qui travaillaient toujours sous contrainte et qui ont réussi à faire des choses importantes. Alexandrov fait partie des réalisateurs qui m’intéressent beaucoup. Ce n’était pas facile de faire des comédies musicales sous le régime stalinien}.», a confié le réalisateur au site spécialisé en cinéma russe et soviétique kinoglaz.fr.

Pour les séances:

Le site du Balzac