Plus de vingt minutes d’applaudissements ont salué hier 18 décembre à Vienne l’ultime concert du pianiste Alfred Brendel.

Selon l’AFP, c’est une standing ovation de plus de vingt minutes qui a salué le dernier concert d’Alfred Brendel, jeudi 18 décembre, dans l’enceinte du Musikverein de Vienne. Au terme d'une carrière de plus de 60 ans, le pianiste autrichien âgé de 77 ans, a tiré sa révérence devant un public viennois enchanté, parmi lequel de nombreuses personnalités politiques du pays, avec le Concerto n°9 – Jeunehomme pour piano de Mozart.

Wolfgang Amadeus Mozart a écrit ce concerto à 21 ans en le truffant d'innovations surprenantes et d'une exubérance de mélodies sans limites. « Pour moi, c'est l'œuvre parfaite, avec cette fraîcheur particulière de quelque chose d'interprété pour la première fois tout en étant déjà un succès », a expliqué Brendel dans une interview à paraître dans le prochain numéro du mensuel britannique Gramophone. « C'est comme si ses précédents concertos avaient été écrits par un autre compositeur. On y trouve soudain une structure et les idées les plus merveilleuses ainsi qu'une vision de tout ce que le concerto pour piano classique pourrait être dans la subtilité et la richesse » a-t-il ajouté.

L'amour d’Alfred Brendel pour cette composition se reflétait jeudi 18 décembre dans chaque note, jouée avec clarté et chaleur. Dans l'auditorium du Musikverein, le public debout, envoûté par la limpidité de l'interprétation de Brendel, accompagné par le Philharmonique de Vienne sous la direction de Sir Charles Mackerras, aurait voulu prolonger le plaisir.

Après d'interminables applaudissements, Brendel n'a accordé que deux suppléments, une transcription d'un morceau de Bach intitulé Nun komm der Heiden Heiland par Ferruccio Busoni (1866-1924) et un extrait des Années de Pèlerinage (1834) de Liszt.

Le site officiel d’Alfred Brendel