Jeune gâchette furieuse de la scène blues texane, le guitariste Gary Clark Jr. servira son cocktail soul et blues au public parisien du New Morning le 18 février.

Est-il le fils de la mère de la vengeance de Stevie Ray Vaughan ? L’arrière arrière arrière cousin de Jimi Hendrix ? La version texane de Curtis Mayfield ? Ou un nouveau Ben Kravitz ou Lenny Harper ? Sans doute un peu tout ça, tout ça… Sauf que nous sommes en 2013 et que Gary Clark Jr. n’a que 28 ans. Son album Blak And Blu, paru chez Warner Bros en octobre dernier, montre donc l’étendue de la palette du guitariste né à Austin. Une palette à entendre sur la scène parisienne du New Morning où l’intéressé fera escale, lundi 18 février.

Vite catalogué nouveau guitar hero blues, Clark, impressionnant artificier capable d’embraser le manche de son instrument en deux accords, est avant tout une sorte d’esthète. Un horloger suisse qui sait là où il faut se livrer totalement ou se retenir le plus possible. Le bon goût en quelque sorte…

Blues furieux, soul sudiste, rock’n’roll pêchu ou R&B funky, il dompte tout ce qu’il touche. Point de solos bavards ou gras du bide, ni de plans éculés, le guitariste love son style dans un halo soul simplement beau. Rien de révolutionnaire, juste du beau…

Né le 15 février 1984 à Austin, Gary Clark Jr. attaque la guitare vers douze ans, passant son adolescence à se produire dans divers clubs locaux avant d’être repéré par Clifford Antone, patron d’Antone's, mythique salle d’Austin où explosa justement Stevie Ray Vaughan et son frère Jimmie… Un Jimmie Vaughan avec lequel le jeune Clark croisera justement le fer. Son nom circule alors rapidement comme celui de la star montante du rock’n’roll texan…

En 2010, le grand public le découvre lors du Crossroads Guitar Festival aux côtés des épées du genre : B.B. King, Eric Clapton, Buddy Guy, Steve Winwood, John Mayer, Sheryl Crow, Jeff Beck et ZZ Top. L’année suivante, la foule du Bonnaroo Music Festival de Manchester dans le Tennessee tombe aussi sous le charme.

Sheryl Crow l’invite même sur son album 100 Miles From Memphis à reprendre I Want You Back des Jackson 5. A l’été 2011, il publie un EP chez Warner Bros, The Bright Lights EP. En février 2012 enfin, Gary Clark Jr. se retrouve à la Maison Blanche avec les plus grandes stars du blues pour jouer lors de la soirée Red, White, and Blues.

Mais derrière ces divers faits d’arme se cache surtout un esthète, jeune musicien connaissant les tables de la loi blues, mais aussi rock et surtout soul, sur le bout des ongles. Même sa voix, assez sensuelle, possède un grain « autre ». Il y a chez Gary Clark Jr. du Otis Redding, du Shuggie Otis, du Hendrix bien entendu et, effectivement, du Stevie Ray Vaughan…

Gary Clark Jr. : interview vidéo Qobuz

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Gary Clark Jr. - Please Come Home (Dave Matthews Band Caravan Chicago 2011) [Live]

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Gary Clark Jr. - Don't Owe You A Thang [Official Music Video]

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