La jeune pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili est en récital parisien à la Cité de la Musique le 5 janvier.

Jeudi 5 janvier, à 20h, Khatia Buniatishvili est en concert à Paris, à l’Amphithéâtre de la Cité de la Musique. Au programme de ce récital de la jeune pianiste géorgienne, des pièces signées Franz Liszt (Sonate en si mineur Mephisto-Walz n°1), Frédéric Chopin (Scherzo n°1 op. 20, Scherzo n°2 op.31, Scherzo n°3 op.39) et Igor Stravinski (Petrouchka).

Dans le vaste flot des jeunes virtuoses, les très fortes personnalités ne sont finalement guère légions… À 24 ans seulement, la Georgienne Khatia Buniatishvili est sans conteste l’une d’entre elles. Adoubée par la reine Martha Argerich, l’une de ses idoles, la pianiste originaire de Tbilissi a d’abord participé à deux albums de Gidon Kremer, offrant sa facette chambriste, avant de publier son premier disque solo, éblouissant, exclusivement consacré à Franz Liszt. Si comme elle aime le répéter « le piano est le plus noir des instruments », Khatia Buniatishvili y livre un jeu coloré comme jamais et bien en phase avec sa personnalité.

Khatia Buniatishvili est née le 21 juin 1987 à Tbilissi. Sa sœur aînée Gvantsa et elle découvrent le piano dès leur plus jeune âge grâce à leur mère, passionnée de musique. Le quatre mains est toujours l’une des activités favorites des deux sœurs… Le talent extraordinaire de Khatia est reconnu dès l’enfance, et à six ans seulement, elle se produit pour la première fois en soliste avec un orchestre. Elle est ensuite invitée à jouer en Suisse, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Autriche, en Russie, en Israël et aux États-Unis.

Désormais parisienne d’adoption et parlant couramment cinq langues, Khatia Buniatishvili n’aime pas être considérée comme une enfant prodige et la virtuosité en tant que telle ne l’intéresse guère… Elle s’enthousiasme avant tout pour les pianistes des générations précédentes : Serge Rachmaninov, Sviatoslav Richter et Glenn Gould. Elle admire sa « pianiste favorite », Martha Argerich, parce qu’elle est unique, et ne la considère donc pas comme un modèle à imiter. Khatia se voit comme « une personne entièrement du XXe siècle », et ne s’identifie pas fortement aux pianistes contemporains.

Pendant ses études au conservatoire d’État de Tbilissi, Buniatishvili remporte le prix spécial du Concours de piano Horowitz à Kiev, en 2003, et le premier prix de la fondation soutenue par Élisabeth Léonskaïa. Lors du concours de piano de 2003 à Tbilissi, elle fait la connaissance d’Oleg Maisenberg, qui la convainc d’aller étudier à l’Académie de musique et des arts du spectacle de Vienne. Au douzième Concours Arthur Rubinstein, en 2008, elle remporte le troisième prix ; nommée meilleur interprète d’une œuvre de Chopin, elle reçoit aussi le prix du public.

La jeune pianiste collabore régulièrement avec les orchestres de la BBC. Elle reçoit un prix du Borletti-Buitoni Trust en 2010, et est nommée « étoile montante » par le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne pour la saison 2011-2012.

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Le site de Khatia Buniatishvili

Le site de la Cité de la Musique