Un récital à Pleyel pour la grande soprano Angela Gheorghiu, le 4 mai, avec l’ Orchestre National d'Île-de-France dirigé par Tiberiu Soare.

De grands airs de Mozart, Verdi, Donizetti, Rossini, Bizet, Delibes, Massenet et Puccini résonneront à la salle Pleyel, vendredi 4 mai. Pour les porter à bout de voix, la grande soprano Angela Gheorghiu épaulée par l’ Orchestre National d'Île-de-France dirigé par Tiberiu Soare. Egalement présent lors de ce récital, le ténor Stefan Pop.

Elle assume tout. Signe tout. Contresigne tout. Revendique tout. Dit tout. Angela Gheorghiu n’a que faire de ses cantatrices « naturelles » ou « comme madame tout le monde ». Non, diva elle est, diva elle restera ! Une arrogance finalement délicieuse tant l’organe de la grande soprano est simplement magnifique lorsqu’il s’empare de Tosca ou de Butterfly…Diva sinon rien, donc ! Mais à quoi reconnaît-on une diva ? À ses caprices, ses parures, les théâtres triés sur le volet dans lesquels elle se produit dans une poignée d’ouvrages où tous ceux qui l’entourent ne sont que faire-valoir ? Une Castafiore en somme… Non, une diva, c’est d’abord une artiste au rayonnement hors du commun, au souffle intarissable et à la voix d’or et miel, capable de captiver son public avant même d’avoir émis le moindre son. Le 4 novembre 2006 à Pleyel, la magie opérait. Et lorsque, durant l’ultime bis, le courant s’éteignit, la soprano roumaine seule illuminait l’auditoire. A noter que ce concert du 4 mai remplace celui prévu initialement le 19 juin.

Angela Gheorghiu est née le 7 septembre 1965 dans la bourgade roumaine d’Adjud. Après avoir suivi les cours de l’Ecole de musique de Bucarest, elle étudie avec Mia Barbu au Conservatoire Ciprian Porumbescu. Elle fera ses débuts internationaux en 1992, à l’Opéra Royal de Covent Garden à Londres, dans le rôle titulaire de La Bohème. La même année, elle foule aussi pour la première fois les scènes du Metropolitan Opera à New York et de l’Opéra d’Etat de Vienne.

En 1994, la BBC change même son programme pour transmettre le début d’Angela Gheorghiu dans La Traviata à Covent Garden. Lors des répétitions, le maestro Sir Georg Solti dira : « j’avais des larmes aux yeux. J’ai dû quitter la salle. Cette jeune fille est merveilleuse. Elle peut tout. » Depuis, la soprano a chanté partout ! New York, Londres, Paris, Salzbourg, Berlin, Tokyo, Rome, Séoul, Venise, Athènes, Monte Carlo, Chicago, Philadelphie, Sao Paulo, Los Angeles, Lisbonne, Palerme, Baalbek, Amsterdam, Kuala Lumpur, Zurich, Vienne, Madrid, Barcelone, Valence, Prague, Montréal, Moscou, Taipei, San Juan ou bien encore Ljubljana.

Son premier contrat d’enregistrement exclusif fut signé en 1995 avec Decca, maison pour laquelle elle a fait plusieurs enregistrements sur DVD : La Traviata avec l’Orchestre de l’Opéra Royal de Covent Garden, L’elisir d’amore avec l’Orchestre de l'Opéra de Lyon, La Bohème avec l’Orchestre du Théâtre Scala de Milan et également sur des CDs: Des airs d’opéra avec l’Orchestre du Théâtre Regio de Turin, Héroïnes de Verdi avec l’Orchestre Symphonique “Giuseppe Verdi” de Milan, My World et Mysterium avec l’Orchestre Philharmonique de Londres.

Son deuxième contrat d’enregistrement fut signé en 1998 avec EMI Classics. Gheorghiu enregistre alors un album de duos et d’airs aux côtés de Roberto Alagna et de l’Orchestre de l’Opéra Royal de Covent Garden, l’opéra puccinien La Rondine, rarement enregistré, avec l’Orchestre Symphonique de Londres, Roméo et Juliette par Charles Gounod avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse et un deuxième disque de duos avec Alagna, Verdi per due, pour lequel elle travaille avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Claudio Abbado.

D’autres enregistrements comprennent Gianni Schicchi du triptyque de Puccini, Werther de Massenet avec l’Orchestre Symphonique de Londres et Manon, du même compositeur, avec l’Orchestre Symphonique de la Monnaie de Bruxelles, Le Trouvère de Verdi avec l’Orchestre Symphonique de Londres et Carmen de Bizet avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, tout comme le concert pour le Jubilé de la Reine Beatrix à Amsterdam (2005) et le récital au Théâtre Scala de Milan. Son récital Casta Diva a été suivi par un enregistrement en direct des Classiques, un nuit d’été, le concert donné avec la Staatskapelle de Dresde et également par le Requiem de Verdi avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin et le récital de 2001 à l’Opéra Royal. En 2008, elle signe au disque un récital d’airs pucciniens.

Les parutions les plus récentes d’Angela Gheorghiu comprennent les enregistrements complets des opéras L’Amico Fritz par Pietro Mascagni et Fedora par Umberto Giordano, chez Deutsche Grammophon. Les DVD de l’enregistrement en direct de La Rondine au Met Opera en 2009 et du Faust de l’Opéra Royal en 2004 paraissent également chez EMI Classics. En novembre dernier, Angela Gheorghiu a lancé Homage to Maria Callas, une collection d’airs d’opéra bien-aimés qui proviennent du répertoire français et italien, inspirés par la carrière et les enregistrements de Callas. Marco Armiliato y dirige le Royal Philharmonic Orchestra.

En 2011, la nouvelle saison de la Royal Opera House Cinema transmise dans des centaines de salles à travers le monde a commencé avec trois productions où elle jouait des rôles principaux, à savoir Faust, transmis en direct, Adriana Lecouvreur et respectivement Tosca. La soprano venait de chanter ce dernier rôle au mois de juillet, entourée des vedettes de premier rang d’une distribution sous la baguette d’Antonio Pappano, pour revenir ensuite au mois de septembre pour la reprise de Faust.

Le site d’Angela Gheorghiu

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