Helen Watts est décédée le 7 octobre. La mezzo-soprano britannique qui chanta à de nombreuses reprises sur la scène de Covent Garden était âgée de 81 ans. Elle participa notamment au premier Ring de Georg Solti dans les années 60.
A ceux qui l’appelaient la « seconde Kathleen Ferrier », elle préférait répondre être la « première Helen Watts » ! La carrière de cette Galloise née à Milford Haven le 7 décembre 1927 décolla en fait lorsque celle de la grande Kathleen cessa, prématurément (Ferrier meurt d’un cancer en 1953 à seulement 41 ans).
Accompagnée par Irwin Gage ou Geoffrey Parsons, les récitals de lieder d’Helen Watts au Wigmore Hall de Londres furent en leur temps très populaires. C’est dans cette même salle qu’en 1972 elle se produit en duo avec Elizabeth Harwood.
A l’opéra, cette fille de pharmaciens chanta le rôle titre du Viol de Lucrèce de Britten lorsque le compositeur embarqua son English Opera Group en Union Soviétique en 1964. La même année Karajan invita Watts à chanter Elektra à Salzburg, renforçant ainsi sa réputation de grande straussienne.
Helen Watts revendiqua ses origines galloises en chantant fréquemment dans cette langue, notamment Berwyn de Vaughan Thomas et Gweddi y Pechadur (Sinner's Progress) de Morfydd Owen.
En 1960, elle apparait aux côtés de Peter Pears dans la première britannique à Cambridge de la Cantata Academica de Britten dirigée par David Willcocks. En 1970, Solti invitera Watts aux Etats-Unis pour participer aux Kindertotenlieder de Mahler au Carnegie Hall de New York.
L’importante discographie d’Helen Watts contient plus de soixante messes et oratorios, dont quatre Messie de Haendel (un avec Colin Davis) et trois Magnificat de Bach !
