Deux, c'est encore mieux. Surtout quand il s'agit d'un inédit et d'un live solo de la première époque.

Ce génie de l’improvisation nous offre deux raisons de nous réjouir en cette fin d’année. A commencer par cet inédit incroyable, No End où le pianiste nous montre ses talents d’improvisateur absolu, jouant et se jouant des instruments disponibles à sa disposition dans son studio personnel en cette année 1986. Keith Jarrett joue de la guitare électrique, de la basse Fender, de la batterie, des tablas, des percussions diverses, de la flûte à bec et même… du piano. Mais les fans de la première heure se précipiteront sur ce triple live en piano solo enregistré à Bregenz et Munich en 1981, c’est-à-dire durant la première période de ces concerts solo, l’époque du légendaire Köln Concert. Ce coffret est juste SU-BLI-ME !

Citons le biographe de Jarrett, Ian Carr : « Les concerts de Bregenz/Munich sont à ce jours les plus brillantes prestations live en solo que Jarrett nous ait livré sur disque ; son niveau d’inspiration est proprement extraordinaire et la musique couvre un éventail de style et d’émotion plus large que jamais. Il prend, tout du long, des risques fabuleux, repoussant toujours plus loin les limites expressives de son instrument ». Après avoir fait paraître successivement quelques disques majeurs rendant compte sur le vif de l’évolution de son travail en solo (Bremen/Lausanne, The Köln Concert et les épiques Sun Bear Concerts, Keith Jarrett portait ici à un point culminant son esthétique si particulière, en une musique extraordinaire de complexité et d’ouverture. Réunissant deux concerts improvisés, le premier enregistré en Autriche au Festpielhaus Bregenz (le 28 mai 1981), le second en Allemagne à la Herkulessaal der Residenz de Munich (le 2 juin 1981), ce coffret de trois disques peut-être considéré comme le sommet de la première période de musique solo de Jarrett