Herbert danse à nouveau

Depuis une décennie, Matthew Herbert avait plus ou moins délaissé le dancefloor pur pour une musique expérimentale et on ne peut plus avant-gardiste. Avec The Shakes qui vient de paraître, le Britannique signe son premier opus plus accessible depuis Scale publié en 2006. Évidemment, Herbert n’étant ni David Guetta, ni un bidouilleur comme les autres, même lorsqu’il rentre au bercail d’une musique disons plus pop (?), il ne peut s’empêcher de le faire à sa manière, en pêchant des sons totalement ovni. Sur le titre Strong, par exemple, il sample des bruits de manifestations. Puis il joue sur le piano de la prison de Wormwood Scrubs sur Smart et utilise des balles usagées achetées sur eBay pour créer les sons de Safety ! Bref, The Shakes reste avant-gardiste avant d’être orienté dancefloor. Mais la magie d’Herbert agit une fois de plus dans la création d’une musique très organique, utilisant des objets et bruits du quotidien. Un beau disque osé.

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