Avec "Magic Mirror", son 2e album joliment sucré, la chanteuse de L.A. ressuscite la pop solaire et hédoniste de Laurel Canyon et des seventies...

Ces quelques notes de piano et cette rythmique disco-pop au début de Magic Mirror, on les a déjà entendus quelque part, dans un morceau qui à chaque fois nous fait danser et en même temps monter les larmes aux yeux. Mais bien sûr, c’est Dancing Queen de ABBA, ce chef d’œuvre éternel de musique vraiment pop.

Pearl Charles, jeune Californienne au visage de madone néo-hippie, aime sans doute le groupe suédois autant que Fleetwood Mac, Carole King, Randy Newman ou, pour ses contemporains, Lana Del Rey.

Pearl Charles - Only For Tonight

kanine records

Magic Mirror est son deuxième album. Ce miroir magique est un rétroviseur, qui nous ramène dans les années 70, quand tout se teintait de disco, quand la musique s’écoutait en ligne droite sur un autoradio à cassette, au coucher du soleil. Les moelleux claviers vintage, la pedal-steel qui pleure et les chœurs d’altitude emportent les chansons pop de Pearl Charles vers une certaine béatitude intrinsèquement californienne.

Pearl Charles - Take Your Time | Buzzsession

The Wild Honey Pie

Elle n’invente rien, mais elle rejoue tout avec inspiration, dans un halo brumeux de rêverie et de mélancolie, un peu comme Sofia Coppola à l’époque du film Virgin Suicides. Dans le registre joaillier, Pearl Charles rappelle aussi Lavender Diamond, cet autre groupe californien et féminin aux chansons country-pop aquarellistes. Voué à rendre nostalgique, cet album ravissant ressemble à un amour d’été. En plein hiver, c’est toujours bon à prendre.

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