Avec "Flux flou de la foule", Françoiz Breut impose un peu plus la belle singularité de son regard sur le monde contemporain, "entre rêves érotiques et sombres réalités crues, cauchemars et fables"...

Dans son nouvel album Flux flou de la foule, Françoiz Breut déroule sa petite philosophie de l’espace et du temps pour mieux disséquer le monde qui l’entoure. Drapée dans des synthétiseurs ouatés et oniriques, la Bruxelloise d’adoption (née à Cherbourg) chante l’aspect délétère du temps qui passe : une fissure qui grandit petit à petit (La Fissure) ou encore les péchés qui s’amoncèlent monstrueusement avec le temps (Mes péchés s'accumulent et son orgue envoutant).

Quant à l’espace, il est notamment évoqué dans une déambulation faussement pétillante au sein d’une métropole prédatrice, sur une musique hors d’âge se situant entre Bertrand Burgalat et Philippe Katerine (Dérive urbaine dans la ville cannibale). L’ancienne comparse de Dominique A (sur l’album Si je connais Harry en 1993) décrit avec une lascivité décalée un monde qui part à la dérive, rempli d’étranges métamorphoses et de chutes mortelles.

Françoiz Breut - Mes péchés s'accumulent (official video)

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Après le bestiaire pop qu’était Zoo (2016), Françoiz Breut dessine avec cet album une sombre apocalypse vue à travers de drôles et séduisantes lunettes roses. "Entre rêves érotiques et sombres réalités crues, cauchemars et fables, fragments de réflexions, désenchantements, dépressions apocalyptiques, sursauts de vie et d’espoirs, j’ai continué à observer, avec une certaine distance, un monde que je comprends de moins en moins", déclare Françoiz Breut à propos de ce huitième opus.

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