Du 29 au 31 mai 2014, la culture indé dans tous ses états résonnera à Nîmes pour la seconde édition du festival This Is Not A Love Song avec notamment Brian Jonestown Massacre, Jon Spencer Blues Explosion, Temples, Cat Power, Neutral Milk Hotel, Courtney Barnett, RY X et les Black Lips. Demandez le programme !

En septembre 1983, John Lydon à la tête de son groupe PIL prend d’assaut les charts et surtout les oreilles avec son hymne This Is Not A Love Song. Brayant avec un certain génie tel un muezzin furibard, l’ex-chanteur des Sex Pistols n’imaginait sans doute pas que le titre de sa chanson serait un jour celui d’un festival qui monte, qui monte, qui monte… Pour sa seconde édition, le rendez-vous nîmois qui se tiendra cette année du jeudi 29 au samedi 31 mai propose une affiche plus qu’alléchante pour tous fans de rock indé dignes de ce nom. Rock mais aussi pop, electro et rap !

Pour la première journée de cette cuvée 2014, les festivaliers de This Is Not A Love Song pourront déguster la bête de scène que reste et restera toujours Jon Spencer aux commandes de son Blues Explosion, embardée rock’n’blues’n’soul (ressemblant au fils caché des Cramps et de James Brown). Une formation ayant fortement influencé les White Stripes. Et surtout, une bonne concurrence pour une autre horde américaine toute aussi furieuse sur scène en ce premier jour de festival : le Brian Jonestown Massacre d’Anton Newcombe. Des riffs, des décibels, de la rythmiques de déménageurs, bref du rock et du roll comme en firent en leurs temps le MC5, les Stooges et même les Stones.

Temples - © Heavenly Recordings

Egalement à l’affiche, Temples, jeune brillant quartet britannique qui a signé en début d’année avec Sun Structures un premier album lorgnant aussi bien vers les Beatles que les Zombies ou le Pink Floyd de l’ère Syd Barrett. Toujours en Britannie, mais quelques heures de vol de plus avec les mythiques The Fall du non moins mythique Mark E. Smith, grand gourou d’un post-punk envoûtant, malade et cambré… Puissant également, Suuns. Avec Images du futur son album paru en 2013, le gang canadien s’enfonçait un peu plus dans son rock protéiforme ne tranchant pas entre psychédélisme malade et déflagrations expérimentales qu’elles soient portées par des guitares saturées ou des beats electro élégamment stakhanovistes… Les guitares saturées, Lee Ranaldo en connait un rayon. Le guitariste de Sonic Youth sera lui aussi présent à Nîmes pour This Is Not A Love Song. Tout comme, dans un registre diamétralement opposé, Ry Cuming, alias RY X, jeune gourou d’une electro soul et pop belle et planante. Egalement au programme de ce jeudi 29 mai, Filthy Boy, Speedy Ortiz, Man Or Astro-Man ?, Southern, The Cambodian Space Project, Slowdive et Moodoid.

Black Lips - © Vice

Le menu de la seconde journée du festival, vendredi 30 mai, est lui aussi d’un sérieux niveau, et difficile de ne pas déjà frétiller de la queue en sachant que défileront ce jour-là à Nîmes, les Black Lips, le rappeur Earl Sweatshirt, les précurseurs de l’americana indie de Neutral Milk Hotel, la jeune Australienne Courtney Barnett, sorte de Kurt Cobain en jupon passablement douée, le pape de la nouvelle scène garage Ty Segall ou bien encore la grande Cat Power

Voilà quinze ans que les Black Lips pataugent brillamment dans la marre du rock garage avec l’insouciance des adolescents éternels et assumés. Et en dignes héritiers du 13th Floor Elevators, des Troggs ou même de notre Dutronc national dont ils avaient repris brillamment Hippie Hippie Hourrah, le gang d’Atlanta passe à la moulinette du lo-fi les codes d’un rock’n’roll naïf, jouissif, crétin juste comme il faut, et coloré…

Earl Sweatshirt - © Columbia

Avec l’avènement d’Earl Sweatshirt en 2013, chacun a pu réaliser que le collectif Odd Future n’avait pas fini de livrer ses perles. Flow lancinant, poisseux et funky à la fois, le rappeur californien jongle impeccablement avec les sons et les beats. Sa musique, souvent sombre périple on ne peut plus urbain, propulse surtout une voix identifiable d’entrée de jeu. Aucun excès, pas de superflu, juste du hip hop épuré et savamment dosé. Une journée où se succèderont aussi Midlake, Wooden Shjips, Superchunksoir, Meridian Brothers, Findlay, Har Mar Superstar, Rodrigo Amarante, Jungle et le génial bidouilleur electro Daniel Avery, protégé londonien d’Erol Alkan, qui jongle avec tous les genres pour au final atteindre une réelle cohésion stylistique : techno de Detroit, acid house, big beat, sons vintage ou contemporains, dancefloor pur et dur, tout y passe !

L’édition 2014 de This Is Not A Love Song se terminera samedi 31 mai par des prestations signées Hummingbird, Vundabar, Rich Aucoinsoir, Astronautalis, Rocky, Harold Martinez, Holy Ghost!, Mofo Electroniq Party Plan, Sky Ferreira, Whomadewho, Golden Teacher, The Glitch Mob, Fatima Al Qadri et Acid Arab.

Teaser This is not a love song 2014 - #tinals

Paloma Nîmes

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