Attendue par tous les fans du groupe, dont nos équipes font partie, la réédition de The Division Bell de Pink Floyd en audio HD (24 bits/96 kHz) fait partie de ces événements inratables de l'année 2014. Qobuz Hi-Fi Guide a passé cette merveille sur le gril, et met des mots sur les sons, les émotions et les envolées d'une diaphonie pulsée par des subtilités débroussaillées à tout va.

Il existe des albums dont on ne rêve pas particulièrement de les voir réédités en audio Haute Définition/24 bits Studio Master, et d'autres qui relèvent du pur fantasme d'amoureux de la musique et de la technique de prise de son (et de prémastering). Pink Floyd fait partie de ces étendards d'une époque où l'on passait allègrement des semaines et des mois en studio afin de peaufiner une prise de son, des arrangements et un mixage

A ce titre, et a bien d'autres, voir débarquer sur Qobuz The Division Bell de Pink Floyd, leur 14e album studio, n'a laissé aucun de nos boutiquiers de marbre. Il y a comme cela des groupes mythiques pour lesquelles nous nous battons afin de « récupérer » les versions studio Master/24 bits. L'arrivée estivale des principaux albums de Led Zeppelin en studio Master a d'ailleurs été accueillie par une salve de hourras dans nos locaux.

Il reste cependant de nombreux grands artistes Pop/Rock dont nous attendons encore et toujours les versions Studio Master/24 bits de leurs ?uvres les plus marquantes. De Peter Gabriel à Kate Bush en passant par Dire Straits, les espoirs sont cependant grandissants quant à obtenir l'audio HD sur leur catalogue. Wait & see...

Concernant The Division Bell, certains pourraient être relativement « déçus » de voir ouvrir les vannes du 24 bits/96 kHz avec un album qui, selon les fans purs et durs de Pink Floyd, n'est vraiment pas le plus marquant de leur carrière. Ceci écrit, édité en mars sur 1994, l'album s'est rapidement retrouvé Platinum dans de nombreux pays, et d'autres LP de Pink Floyd sont annoncés en 24 bits Audio.

Les conditions d'écoute :

Le journaliste qui écrit ces mots à la chance d'avoir découvert cet album en vinyle, en CD, et en CD dit "remasterisé". Après ces expériences, il est plus "aisé" de parvenir à saisir les différences concrètes et les subtilités entre les précédentes versions disponibles et la studio Master 24 bits/96 kHz signée Qobuz.

L'album en lui-même se prête à l'exercice, mêlant les sons doux et plus crus aux bruitages en passant par des envolées de dynamique, déjà bien significatives sur le vinyle. On sait par expérience que David Gilmour et ses potes apportent un soin particulier aux arrangements, à la prise de son et au mixage de leurs albums, un peu à l'instar d'Alan Parsons et Mike Oldfield, pour ne citer qu'eux.

La version Studio Master a été écoutée au travers d'un casque Denon AH-D7100, tantôt alimenté par un baladeur Astell&Kern AK120, tantôt par un PC construit autour de la carte son Asus Xonar Essence STX, que nous affectionnons particulièrement.

Le résultat de nos écoutes :

A lui-seul, Cluster One, l'instrumental qui ouvre l'album, est une petite perle du genre, avec sa stéréo étendue, le positionnement dans la scène sonore du piano et le ping-pong à entre la voie droite et la voie gauche, et vice-versa. La façon dont la guitare est détachée de l'ensemble donne immédiatement le ton quant à la qualité du studio Master. What do you want from me confirme notamment l'aération et la dynamique de l'ensemble, avec un soupçon de mise en avant dans le médium, qui n'en devient pas pour autant agressifs.

La guitare se balade toujours aussi librement, tel un roseau brinquebalé. Parmi les moments forts, notons le voix de Gilmour sur Poles Appart, accompagnée d'une fine guitare (sur l'intro notamment, avant le départ batterie). On est vite captivés, voire capturés par la vérité de l'ensemble, par le son des fûts de la batterie qui tapent de gauche à droite et vice-versa, ainsi que par la précision de sons.

Le travail sur la Stéréo et la dynamique générale se portent à merveille sur High Hopes, un morceau très "Pink Floyd" dans l'âme, mêlant bruitage (mouche, cloche, etc) aux instruments et à la voix. Le rendu du grave y est étonnant, au même titre que "l'espace" entre tous les éléments du mixage...et toujours cette voix ultra présente, bien centrée au c?ur de la Stéréo, avec ses "s" qui n'accrochent pas une seule seconde (aucune sibilance) et une chaleur dans laquelle on se love.

Pour être plus précis encore, la version Studio Master "fait le tri" dans les sons, les rendant encore plus distincts les uns des autres, ce qui n'était pas le fort de la première édition en CD par exemple. Pour conclure, il n'y a qu'à écouter la présence du saxophone sur Wearing the inside out pour conclure que l'on a affaire à une très belle retranscription générale qui méritera qu'on l'écoute avec du volume pour en saisir toute l'essence.

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PP Garcia pour Qobuz

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