La première fois que la marque BenQ - plutôt réputée pour ses vidéoprojecteurs et monitors LCD - nous a annoncé le lancement de la première enceinte nomade à panneaux électrostatiques, nous nous sommes pincés la joue pour confirmer que nous ne rêvions pas. Ce qui "aurait du être le fruit" d'une marque de Hi-Fi ayant pignon sur rue - mais on ne pense à personne en particulier évidemment... - est lancé par un fabricant asiatique fort reconnu dans l'univers de la vidéo en entreprises, ainsi que dans le secteur pro. Marchons-nous sur la tête ? Non, point du tout !
BenQ en tant qu'entité est un gros morceau qui dispose d'une belle force de frappe lui permettant de concevoir des produits divers et variés. Certes, c'est bien joli tout ça, mais une enceinte à panneaux électrostatiques tout de même, et nomade de surcroit...les ingénieurs de BenQ sont des cadors, des précurseurs. Nous sommes aussi surpris qu'admiratifs car nous ne pensions pas que "cela fut possible", et surtout pas à 299 Euros le bout !
Avant d'attaquer, rappelons aux âmes innocentes ce que sont les "panneaux électrostatiques".
Contrairement aux haut-parleurs dits traditionnels, conçus d'une membrane conique / diaphragme / saladier /aimant, les panneaux électrostatiques sont composés d'une "membrane" fine qui est placée en sandwich entre deux électrodes perforées. Suivant la polarisation, la membrane avance ou recule..., déplaçant ainsi l'air. Aucune onde stationnaire donc, et un mouvement rapide sans contrainte, mais des inconvénients : faible rendu du grave, sensibilité à l'humidité, relative fragilité de l'édifice, entre autres.
Ci-dessous, la vidéo Qobuzienne de présentation de la TreVolo :
Comme vous avez pu le voir sur la vidéo, ainsi que sur les photos, la TreVolo est un bloc qui offre la possibilité de déployer ses panneaux telles les oreilles d'un éléphant. Elle pèse 1,2 kg et se voit dotée d'une batterie endurante. Afin de soutenir acoustiquement les 2 panneaux électrostatiques, BenQ a installé deux woofers de 2,5 pouces associés à 2 radiateurs passifs accordés à 60 Hz. Les 2 HP sont situés pile poil entre les 2 panneaux. L'ensemble est motivé par une amplification mariée à un DSP (Digital Signal Processing) qui gère le disptach entre les HP et les 3 préréglages sonores disponibles, et la possibilité de gérer la TreVolo via l'app BenQ Audio (iOS/Android).
Côté pratique, cette enceinte, nomade donc (on va y revenir) est compatible Bluetooth (apt-X) et dispose d'une entrée Aux (mini-jack) et d'un port USB (pas pour clé avec musique en audio-HD). Elle est assez simple à activer, mais se sentira mieux appairée via l'application idoine.
Le résultat de nos écoutes : mettez-vous bien face à elle, et restez chez vous !
Nous avons passé une quinzaine de jours avec cette chose à nos côtés. Après la surprise et la torpeur liées à un tel édifice qui s'ouvre pour se faire entendre, l'heure est aux écoutes, via liaisons Bluetooth (HTC Desire Eye) et filaire (baladeur Astell&Kern AK120).
Alors, le son est-il si différent de celui émis par les enceintes nomades classiques ? OUI, il l'est, et c'est ce qui va nous pousser à écrire que la TreVolo ferait mieux de ne pas mettre le nez dehors !
L'un des aspects des panneaux électrostatiques est leur directivité. Il faut être bien en face pour en saisir les performances. Secundo, le son est "balancé" en avant et arrière, et si derrière, il n'y a pas un mur, oups, c'est le vide. Donc, en clair, reste chez toi Mme TreVolo.
Une fois calé face à l'enceinte, on a affaire à une sonorité aérée, vraiment, ainsi qu'à un médium et un aigu finauds, vraiment (également). La finesse générale est probante avec des sources auido de qualité. Cependant, la carence en grave est certaine, et la TreVolo n'est pas très puissante, ce n'est ni la Beats Pill XL ni la Jabra Solemate Max. Elle est cosy et pas réellement itinérante selon nous.
Très douée pour les voix, le Jazz, la pop et la divine musique classique, elle ne se sent pas à l'aise avec le boum-boum, ou certaines poussées d'Electro.
En clair, sans décodeur, la BenQ TreVolo est bel et bien une enceinte (nomade ?) atypique, donc intéressante. Elle n'animera pas de soirée dansantes pour 15 personnes au déhanché chaloupé, mais à la condition sine qua non de se placer face à ses oreilles déployées, dans une environnement calme, elle diffusera des sons clairs et définis. Chez soi en fait...
Les jets de fleurs empressés :
Superbe concept, du jamais-vu, bravo !
Très belle fabrication, bel objet
Sonorité claire et nette dans le médium et l'aigu
Rendu général agréable, qui ne bourre pas
Bluetooth 4.1 /apt-X
Réglages audio x 3, application BenQ Audio (iOS et Android)
Viens chercher ta claque, et avec élan
Pas vraiment une enceinte nomade au final !
Extrême directivité des sons (normal avec des panneaux)
Où sont les baaaasses ?
Certaines actions du DSP, c'est non !
Imaginez si la pluie la douche en nomadisme... adieu panneaux
Puissance sonore limitée
Caractéristique du fabricant :
Enceinte nomade à panneaux électrostatiques, Réponse en fréquences : de 60 à 20.000 Hz, 2 Woofers, 2 panneaux, 2 radiateurs, Quad amplification, DSP BenQ intégré, Bluetooth 4.1 / apt-X, app BenQ Audio, Micro kit mains libre, 3 modes DSP, Batterie 12 h, Entrées Aux et USB, Dimensions : 174,6 x 134,6 x 78,5 (clos), Poids : 1,2 kg, Prix : 299 ?
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PP Garcia pour Qobuz
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