Le jazz de la Libération

« Le plus beau chant n’a jamais empéché la guerre, mais la plus horrible guerre a parfois fait fleurir de beaux chants ». C’est avec cette citation de Lao Tseu en accroche du texte de « Songs Of War II » (disque sorti chez Frémeaux & Associés) que l’historien Daniel Nevers raconte cette époque de la libération où la France, et avec elle l’Europe, découvrait le jazz. C’était il y a 70 ans tout juste. Au son de la musique des Glenn Miller, Artie Shaw, Art Tatum, Fats Waller, Andrews Sisters, Bing Crosby, Spike Jones, Nat King Cole, Frank Sinatra, … l’armée américaine débarquait ses malles pleines de V-Discs (les disques de la Victoire, destinés à encourager les troupes au combat) et permettait de renouer avec cette musique qui avait gagné le cœur des amateurs de musique trois décennies plus tôt, en 1918, avec le débarquement des Hell fighters de James Reese « Jim » Europe puis la revue de Joséphine Baker et la présence de Sidney Bechet. Sevré de jazz pendant presque une décennie, la musique avait évoluée, ce qui entrainera après guerre, en France, une dissension entre les amateurs de jazz New Orleans et swing, les « figues moisies » et les « raisins aigres », promoteurs du be bop et autres formes de jazz moderne. Le jazz s’écoute désormais à la radio sur Voice Of America et Paris Inter, avec les émissions L’Amérique et sa musique puis Panorama du jazz américian de Sim Copans puis à partir de 1955 : Time for jazz de Willis Conover sur Voice of America et Pour ceux qui aiment le jazz de Daniel Filipacchi et Frank Ténot sur Europe N°1.

Vous trouverez ci-joints huit références qui vous plongeront dans cette musique dont la qualité première est d’être joyeuse, positive et suprêmement dansante.