Le 5e album classe et classique du sous-estimé Canadien...

Le portrait en noir et blanc de Daniel Romano illustrant la pochette de Mosey, son cinquième album qui vient de paraitre chez New West Records, n’a sans doute pas été choisi sans arrière-pensée. Classé dans le vaste marécage d’une country alternative teintée de pop luxuriante à la Lee Hazlewood/Glen Campbell, le songwriter de l’Ontario nous montre qu’il est allé voir le coiffeur de Dylan, période Blonde On Blonde, et qu’il possède une belle veste Adidas 100% vintage. Exit donc les chemises à carreaux et autres costumes de fils de la vengeance de Gram Parsons, sans doute trop marquée country… Dans les oreilles pourtant, le Romano 2016 demeure en partie fidèle à ses fondamentaux musicaux, se concentrant toujours et encore sur l’essence de son art : la chanson. La chanson classique même. Celle qui tabasse l’ère du temps à coups de bourre-pif et se contrefiche de toutes les modes. Mosey slalome donc entre rock vintage avec vaste instrumentarium et pop assez pêchue avec toujours cette obsession pour Lee Hazlewood et quelques incartades dylaniennes. Ballades au piano (One Hundred Regrets Avenue) ou pop en cinémascope avec cordes (Valerie Leon), Daniel Romano sait tout faire. Dommage de passer à côté d’un tel artisan (qui sera en concert parisien le mardi 14 juin au Divan du Monde).

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