Le retour de Don Bryant, grande voix de Memphis...

Le retour de la vengeance de Don Bryant n’est pas l’ouverture d’un sarcophage d’où bondirait une énième momie de l’âge d’or de la soul music. Non, ce comeback inespéré, à 75 ans passés, d’un homme de l’ombre de la soul sudiste est des plus réjouissant. Pour les experts, Bryant fut un très solide songwriter ayant œuvré pour Solomon Burke, Albert King, Etta James et quelques autres mythiques gâchettes du genre, mais surtout pour le label Hi Records de Willie Mitchell. Il passera même la bague au doigt de l’une des stars de cette essentielle maison de Memphis, l’immense Ann Peebles, avec qui il co-écrira en 1973 son tubesque I Can’t Stand The Rain… Pour Don’t Give Up On Love qui vient de paraître Fat Possum, Don Bryant a embauché une sérieuse brochette de virtuoses locaux parmi lesquels des anciens de chez Hi Records comme l’organiste Charles Hodges, le clavier Archie “Hubbie” Turner et le batteur Howard Grimes, mais aussi le guitariste Joe Restivo et le bassiste Scott Bomar et, côté cuivres, Marc Franklin et Art Edmaiston du Gregg Allman Band. Sensuel et expressif sur It Was Jealousy, suave à souhait dans One Ain’t Enough et habité sur How Do I Get There?, Bryant chante avec la vigueur d’un jeune premier et la force de conviction d’un évangéliste. Et on sort de cette douche torride soul made in Memphis la larme à l’œil.

Don Bryant - A Nickel & a Nail (Live at Levitt Shell)

Fat Possum Records

Don Bryant - How Do I Get There?

DonBryantVEVO

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