Courtney Marie Andrews, l'expérience intérieure

Ses deux derniers albums en date – Honest Life en 2016 et May Your Kindness Remain en 2018 – ont fait basculer Courtney Marie Andrews d’une certaine confidentialité dans laquelle elle errait depuis quelques années vers un titre de solide espoir de la scène folk contemporaine. Un folk un brin rock, mâtiné de country voire de soul et de gospel, marchant sur les brisées de Joni Mitchell voire Linda Ronstadt…

Avec Old Flowers qui sort aujourd'hui, l’Américaine a trempé sa plume dans l’encre d’une récente rupture amoureuse – carburant toujours efficace pour l’inspiration des songwriters – et de ses conséquences : tristesse, solitude, introspection, remise en question, etc. Avec l’aide d’Andrew Sarlo, producteur notamment de Big Thief, elle a conçu un album d’une grande sobriété mais aussi d’une grande force.

« Old Flowers parle de peine de cœur. Il y a des millions de disques et de chansons sur ce sujet, mais je n’ai jamais menti en écrivant mes chansons ici. Cet album parle d’aimer et de prendre soin de la personne avec qui vous ne pouvez pas être. Il s'agit d'avoir peur d'être vulnérable après avoir été blessé. Ça parle d'une femme qui est seule, mais qui assume cela, parce que c’est la réalité. C'était ma réalité cette année, ma relation de neuf ans a pris fin et je suis une femme seule au monde, mais heureuse de se connaître. »

Tout est dit et reflète bien ce sentiment de disque hautement cathartique et minimaliste comme jamais. Old Flowers met surtout en valeur la voix de Courtney Marie Andrews encore plus maîtrisée qu’à l’accoutumée.

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